Les villages Ait Abdelmoumène, Ait El Hadj Ali et Cheurfa, relevant de la commune de Tizi N’Tleta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, sont en effervescence ces derniers jours à cause de la pénurie d’eau potable. A Ait Abdelmoumène, le plus grand village de toute la daïra des Ouadhias, l’eau est rationnée depuis déjà plus d’une semaine. « On croyait que ce problème a été résolu après la réalisation d’un nouveau réseau d’AEP, mais nous constatons que la situation s’empire de plus en plus », tonnera un habitant de ce village. A Cheurfa et à Ait El Hadj Ali, le problème a ressurgi, depuis une semaine, et les habitants s’insurgent contre cet état de fait : « nos robinets sont à sec déjà avant l’arrivée de la période des grandes chaleurs ». Contacté par nos soins, un fonctionnaire de l’antenne locale de l’Algérienne des eaux avance : « Ce problème est dû à une panne technique au niveau des installations de Bouaaid, à Boukhalfa, qui alimente la station de Tassadourt ». Notre interlocuteur ajoute : « c’est ce qui a perturbé la distribution de l’eau dans plusieurs régions approvisionnées par ladite station ». Il faut dire que les habitants, et ils sont nombreux, ont dû recourir au plan B, c’est-à-dire à l’achat d’eau ramenée par tracteur dans des citernes dont le coût s’élève à plus de 150 DA/ ‘unité. « Beaucoup de personnes se voient lésées de leur droit à une vie décente, car l’eau, c’est la vie. », se plaint un habitant d’Ait El Hadj Ali. Un autre habitant de Cheurfa lui emboîtera le pas pour déplorer « nous n’allons pas nous acquitter des factures si la situation de rareté persiste. On ne payera pas, nous allons plutôt arracher les compteurs si cette attente perdure. A peine la canicule, revoilà les tracasseries de l’eau potable !», menace-t-il. A Ait Abdelmoumène, on nous dit que les comités de villages seront, aujourd’hui, dans le bureau du directeur de l’hydraulique « nous allons voir le directeur de l’hydraulique pour nous enquérir du fameux projet de Koudiat Acerdoune qui n’arrive malheureusement pas à décoller. », affirme M. Ammar Khoudja Hamid, membre du comité du village d’Ighil N’Ath Chala. Notre interlocuteur souligne que le problème de la pénurie d’eau potable est devenu chronique dans ces villages, « nous avons déjà mené plusieurs actions dans le passé mais le problème revient pareillement à chaque période, d’où la nécessité de mettre définitivement un terme à ce feuilleton. »
A. G.
