La commune dans les langes de l’inertie

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La commune d’Iflissen, dont Agouni Moussi, sis sur le CW252, est le chef-lieu, regroupe quelque 34 villages, dont Adrar, Boukhelal, Ighil Boussouel, Iguernsalem, Imsounène et Issenadjen, et tend ses tentacules à l’Ouest vers Tigzirt, au sud vers la commune de Timizart, à l’Est vers Azeffoun et pousse au nord jusqu'à la mer Méditerranée.

De part sa situation géostratégique, on ne peut rêver mieux pour jouer un rôle phare dans le développement de la région, tant tout indique qu’Agouni Moussi est appelée à s’émanciper et à postuler à un avenir radieux sur tout les plans, touristique, économique et culturel. Mais, hélas, la réalité est toute autre ! En effet, la commune d’Iflissen peine à satisfaire ses nombreux habitants en services et autres commodités nécessaires à la vie moderne. Le chef-lieu, qui n’est en réalité qu’une petite bourgade, sans âme ni structures, n’offre rien qui indique que c’est le centre névralgique d’une commune vaste par sa superficie, riche par ses reliefs et grande par le nombre de ses habitants. Mis à part un CEM, un dispensaire, un bureau de poste et un centre de soins, la commune n’a aucune autre structure de base. Eloigné de la plupart des villages qui lui sont rattachés, le chef-lieu manque cruellement de moyens de transports. Les habitants des villages sis au nord, comme Oumaden et Timlilin, mais aussi ceux plus au sud, comme Agouni Bousouel et Imsounenen, en sont quasiment dépourvue et, souvent, les villageois rejoignent Agouni Moussi à pieds ou en auto stop. Le même constat peut être émis pour le versant Est de la commune. L’entrée vers le chef lieu de la commune d’Iflissen renseigne déjà sur le peu d’égards qu’ont  les responsables quand à la gestion de l’aspect extérieur. Que l’on vienne du côté d’Imsounene ou de Tigzirt, une construction hideuse, sous forme d’arcade, fait office d’entrée dans ce que l’on peut nommer difficilement le centre-ville. Cette construction, jamais achevée donne un aperçu sur le manque de goût de ses concepteurs et de visions et de planifications  dans la gestion de nos communes par les autorités qui en ont la charge. Que dire alors de l’étroite route qui descend, via Agouni Bousouel, vers les villages situés au niveau de la zone dite sahel ? En longeons cette route, on mesure sa dangerosité tant la chaussé est étroite et sinueuse, s’étendant sur une  pente longue de quelques kilomètres et à peine suffisante à deux voitures qui se croisent. Le comble est ce pont qui traverse la rivière dite « Ighzer Azegzaw », en aval d’Oumaden, et dont le pont est dans un état de dégradation complète.  Prise dans les langes de l’inertie, la commune d’Iflissen tarde à rejoindre le progrès, tant la plupart de ses villages manquent de tout, et on n’ose même pas parler des réseaux téléphoniques, des moyens de distraction, de cybercafés, de la connexion Internet…Tout est à faire dans la commune d’Iflissen, tout est à créer, à commencer par donner un visage de vrai chef-lieu, à Agouni Moussi, et ce pour le bien être de ses 15 000 Habitants, qui rêvent de cela depuis des lustres.

Ait Slimane Amazigh

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