Les quartiers oubliés

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Le quartier Alma N’Selah, situé à quelques kilomètres du chef-lieu de la commune de Tizi N’Tléta accuse un manque flagrant en matière de développement. Les habitants, qui disent vivre un quotidien des plus durs, cherchent désespérément à sortir de toutes les souffrances qu’ils endurent à cause de tous les manques.  La route qui relie le quartier au monde extérieur se trouve dans un état lamentable, le bitume  est arraché du sol en plusieurs endroits, et les nids de poules et les crevasses y sont à profusion. Les usagers y circulent difficilement. « Ce tronçon routier, d’une longueur d’environ un kilomètre, se trouve dans un piètre état, à cause des travaux de canalisation effectués il y a très longtemps, sans que la chaussée ne soit remise en l’état », tonne un usager. Un autre habitant du quartier indique que ce chemin est très fréquenté par les automobilistes du fait qu’il débouche directement vers la RN30. « Cette route nous relie au chef-lieu communal et au chef-lieu de daïra de Ouadhias. Elle est, par conséquent très fréquentée par les usagers. Il y a trois ans de cela, elle avait bénéficie de travaux d’aménagement, mais sans avoir été revêtue », dira notre interlocuteur.  Un autre problème, et non des moindre, complique la vie aux citoyens, puisque leur santé s’en trouve menacée. Il s’agit de l’oued qui traverse leur quartier, à proximité des habitations, où se déversent les eaux usées et qui sert aussi de dépotoir sauvage. « C’est un problème de santé publique ! Cette rivière passe à côté de nos maisons. Avec toutes les saletés et les odeurs nauséabondes qui en ressortent, nous ne pouvons même pas ouvrir nos fenêtres, notamment en cette période estivale, c’est horrible ! », dira un résident qui ajoutera : « Nous vivons dans la peur, nos enfants, insouciants, jouent parfois en cet endroit et se mettent ainsi en grand danger ». Les habitants révèlent que les responsables locaux ont été saisis, à maintes reprises, mais, à ce jour, rien n’a été entrepris.  Par ailleurs, l’axe menant vers Imdounene, Agoumedh et Alma Yeza se trouve dans un état de dégradation avancée. « Les habitants souffrent, en été de la poussière qui les asphyxie, et en hiver, il faut mettre des bottes pour pourvoir circuler », dira un membre du comité du village. Notre interlocuteur ajoutera : « Il y a des endroits où les eaux usées déversent encore dans la nature, Il y a urgence de remédier à cette situation, il s’agit de la santé des habitants ». Ce membre du comité du village souligne, en outre, que « les responsables locaux ont été interpellés, mais en vain ». Les autorités doivent vraiment se pencher sur la situation de ces quartiers et prendre en charge des doléances des villageois, c’est vraiment une urgence !

A. G.

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