Le système LMD en débat

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«Le système LMD dans les universités algériennes, entre réalité et expérience» a été le thème principal de la journée d’étude organisée, mardi dernier, au campus d’Aboudaou, par la faculté des langues de l’université de Béjaïa. Hormis trois communicants programmés qui étaient absents, une quinzaine d’autres ont rehaussé de leur présence cette rencontre, qui avait pour but d’évaluer le système LMD. «L’évaluation du système LMD dans le département d’anglais, depuis le début de son lancement en 2004, est le principal objectif de cette rencontre», dira B. Outemzabet, enseignant à la faculté et chargé de communication du colloque. Le pionnier du LMD à Béjaïa et enseignant universitaire à El Tarf, le sénateur S. Derradji, était présent aux côtés du recteur, du doyen de la faculté et de la présidente du comité d’organisation, lors de l’inauguration de cette journée d’étude. La présence en grand nombre de cadres du secteur, tels que des professeurs venus des universités de Constantine et Guelma, renseigne sur l’importance de cet événement. Dans une communication, le professeur H. Hamada, de l’université de Constantine, a développé «la méthodologie de recherche et de travail universitaire», l’un des thèmes phares de la journée. Plusieurs autres thèmes ont été développés par les communicants, à l’instar de la présidente du comité d’organisation, N. Ahouari Idri, qui a donné un aperçu sur «l’étude longitudinale du système LMD, entre l’enseignement, l’apprentissage et la pratique administrative». Approchée pour donner plus d’explications sur le système LMD dans le département d’anglais,  cette dernière déclarera que «le système LMD est théoriquement parfait, mais il est utile de se poser la question s’il est réellement adaptable au contexte algérien». Pour étayer ses propos, elle rappellera que le système LMD a besoin de l’assurance/qualité alors qu’en Algérie, une décennie après, les premiers doctorants ne sont pas encore opérationnels. En un mot, elle n’en voit pas le fruit. «Les défis dans l’enseignement des langues étrangères et le système LMD» a été le thème choisi par N. Kharouni, alors que son collègue, B. Outemzabet, a opté pour l’«impact des stages pratiques». En se remettant en cause pour le système LMD qu’ils ont décidé d’évaluer, les enseignants du département d’anglais comptent saisir cette opportunité pour avancer dans de meilleures conditions. «Nous nous améliorons de jour en jour et, d’ailleurs, nous lancerons, dès septembre, le doctorat en didactique d’anglais, ouvert à toutes les spécialités de la filière, mais à la seule condition de publier au moins deux articles pour pouvoir soutenir» dira, pour sa part, la vice doyenne chargée de la post-graduation et des relations extérieures, Dr  S. Maouche. Elle fera part du lancement d’une revue internationale, dont le comité de lecture est de renommée mondiale. Parmi les partenaires de la faculté dans l’organisation de cette manifestation, il y a l’école des langues Babel language school de Béjaia, créée dans le cadre du programme britannique pour l’enseignement de l’anglais, une école qui contribue grandement à l’enseignement de l’anglais dans la région. D’ailleurs, hier et aujourd’hui, cette dernière a organisé deux journées de formation au profit des enseignants et étudiants de la filière.

A. Gana

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