Le projet de la pénétrante, qui accuse déjà une année de retard dans sa réalisation, a été l’objet d’une réunion de concertation et d’explication qui a regroupé les organismes étatiques concernés (ANA, DTP, domaines fonciers, daïra, APC, services agricoles) et les propriétaires des terrains expropriés.
La réunion a eu lieu, avant-hier, à la salle des fêtes de la municipalité de Seddouk, où un large débat démocratique a été suivi par des questions auxquels les représentants de l’Etat ont donné les réponses appropriées. D’après le responsable des domaines de la wilaya de Béjaïa, deux hypothèses ont été retenues pour les indemnisations. « La valeur des terrains agricoles sera déterminée suivant leurs potentialités agricoles, à savoir potentialité élevée, bonne, moyenne ou faible. Terrains irrigués ou secs et leurs emplacements par rapport à l’agglomération. Ceux qui sont à proximité et ceux qui sont éloignés ainsi que tout objet supporté telles que les plantations et les constructions de toutes natures. Les terrains agricoles seront évalués à l’hectare, contrairement aux terrains à bâtir qui sont situés dans le secteur urbain, le secteur à urbaniser et le secteur futur urbain qui seront évalués au M2. Pour les terrains agricoles, les tarifs d’indemnisation ne seront pas changés contrairement aux tarifs des terrains agricoles qui supportent des constructions qui seront reconsidérés », a déclaré le responsable des domaines. Le représentant de SAPTA, société réalisatrice du projet, a tenu à demander aux citoyens et aux organismes étatiques de collaborer pour la réalisation du projet dans les meilleurs délais. « Il n’y a que des perdants dans le retard qu’accumule ce projet. Notre société l’Etat et les citoyens mettent 5 à 6 heures pour traverser la vallée de la Soummam alors qu’avec la réalisation de la pénétrante, ils le feront en moins d’une heure. Je vous promets que notre société indemnisera tout arbre et toute construction touchée, comme je vous promets également de faire tout mon possible pour rattraper le retard si vous me facilitez la tâche », a expliqué le représentant de Sapta. Le P/APC et le chef de la daïra de Seddouk ont, pour leur part, appelé les expropriés à plus de raison en ne regardant pas uniquement l’argent des indemnisations, mais en tenant compte de cette chance pour notre wilaya de sortir de l’ornière, grâce à ce projet de la pénétrante. « La réunion s’est bien achevée. Les expropriés ont donné leur accord pour la continuité des travaux. Pour ma part, mon bureau est ouvert à tout citoyen qui a un problème», dira Rachid Ourabah, le DTP de Béjaïa, qui a informé par ailleurs, que 30 kms sont ouverts de Tala Hamza à Timezrit et quelques sections sont en cours à Ibourassene, Akhenak et Akbou. Les questions des citoyens ont tourné particulièrement autour des tarifs d’indemnisation jugés faibles. Le responsable des domaines, lui, a dit que les tarifs appliqués à Béjaïa sont les plus élevés par rapport à ceux des autres wilayas. Les expropriés ont demandé un tracé de l’autoroute qui sera fait par un géomètre avec de la chaux et en leur présence. Par ailleurs, un citoyen a soulevé le cas d’une ancienne forteresse située à Mélakou touchée par le passage de l’autoroute. Le directeur de la DTP de Béjaïa lui a répondu qu’il est disponible à examiner le problème sur place avec des archéologues, avec lesquels il essayera de trouver une solution pour préserver le site.
L. Beddar