Le verdict était implacable, avant-hier, pour la formation phare de la Soummam, qui a consommé officiellement sa seconde relégation en Ligue 2, après celle de la saison 2003/2004.
D’ailleurs, même une victoire face au nouveau champion n’aurait pas changé quelque chose, comme le soulignera le coach Hassan Hamouche. Ce dernier a tenu tout de même à féliciter ses joueurs pour les efforts fournis lors de cette ultime rencontre à domicile face à l’USMA. À ce sujet, il dira notamment : « Je tiens tout d’abord à féliciter mes poulains qui se sont bien battus face à l’armada de joueurs usmistes, truffés d’expérience, contrairement à mon équipe dont sa majorité des éléments manque cruellement de métier. En tout cas, même un succès face à l’USMA n’aurait pas changé la donne, en ce sens que nos autres concurrents ont tous gagné leurs matches. À présent, il va falloir penser à la saison prochaine pour retrouver vite l’élite. Vous savez, le verdict est dur à accepter, mais que voulez-vous, l’essentiel pour la JSMB est de se relever vite pour retrouver la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Maintenant que le verdict est sans appel, la relégation n’est pas un drame en soi, pour peu qu’on retienne les leçons». Cela étant dit, et dans ce même ordre d’idées, force est d’avouer encore une fois que la faillite de la JSMB, cette saison, était prévisible au vu, notamment, de l’opération recrutement faite à l’emporte-pièce, à l’intersaison, avec au bout un bilan des plus catastrophiques des camarades de Brahim Zafour, sur tous les plans, faisant de leur équipe, cette saison, la risée des autres formations de l’élite, alors qu’il n’y a pas si longtemps, le club phare de Béjaia se frottait à de grosses écuries du football africain. Pourtant, des voix s’étaient élevées, à l’époque, pour remettre en cause « un recrutement de joueurs de seconde zone », recommandant notamment à la direction du club de remplacer les éléments expérimentés, comme Derrag, Cédric et Zerrara, partis sous d’autres cieux, par des joueurs de valeur, pour encadrer la classe biberon. Hélas, cela n’a pas été le cas, sous prétexte de moyens financiers limités (sic) du club, pendant que nombre de joueurs « venus en renfort » n’avaient pas le profil, ni le niveau requis pour évoluer en Ligue1, voire même en Ligue2. Aujourd’hui, le résultat est là et les supporters du club, qui avaient aussi dénoncé les principaux responsables de la faillite de leur team favori, entendent même passer à une vitesse supérieure pour exiger leur départ immédiat. Mais seulement, les frères Tiab, qui persistent à « s’accrocher » aux reines du club, ne comptent pas, eux aussi, laisser la JSMB à « l’abandon », en procédant, d’ores et déjà à certains contacts pour préparer la saison prochaine, comme celui d’avec l’ancien joueur de la JSMB, de la JSK et de l’US Biskra, Hakim Amaouche, à qui l’on a proposé de devenir le nouveau manager général de la JSMB. Ce dernier, qui avait déjà annoncé que cette saison serait la dernière pour lui à la tête du club de sa ville natale, le SS Sidi Aich, en sa qualité de président de CSA, serait donc bien parti pour revenir au club phare de la région. Dur, dur, sera l’enfer de la ligue 2 pour la JSMB qui devrait donc refaire ses classes dans cette division la saison prochaine.
B. Ouari