Clôture en beauté

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La 5ème édition du festival international du conte et du récit, organisée, à Constantine, par l’association Kan ya ma kan (il était une fois), a été clôturée, avant-hier soir, au palais du Bey devant un public nombreux constitué notamment d’enfants qui ont visiblement pris goût, au fil des soirées, à ce genre de spectacles. D’ici et d’ailleurs, des histoires de cœur, des contes de ruse et des légendes de peuples lointains ont été narrés par des conteurs passés maîtres dans l’art de captiver l’auditoire. Servie par le décor féérique du palais Ahmed-Bey, la Libanaise Leila Derwiche a raconté l’histoire du bûcheron malheureux qui, voulant fuir la cruauté et la tyrannie de sa femme, a fini par épouser la fille du roi de l’Inde. En duo, Leila et Halima Hamdane du Maroc ont ensuite raconté en français et en marocain dialectal, dans une belle complicité l’histoire d’une belle-mère froide, méchante et égoïste qui voulait se débarrasser de sa belle-fille et qui finit par perdre sa propre fille. Bakary Traoré du Burkina Faso, auquel enfants et adultes étaient suspendus à ses lèvres, a conté quant à lui, l’histoire d’une personne médisante, colportant des ragots et attisant les conflits, pour finir par s’attirer les foudres du roi. « En Afrique, les sages assurent que celui qui parle trop est souvent réduit au silence », laissait entendre ce conteur du pays des Hommes Intègres. À son tour, Sihem Kennouche a raconté les rêves de Cendrillon, dans deux histoires où Louiza et Zouina, des filles ordinaires et honnêtes, voient leurs rêves devenir réalité en épousant, chacune, un prince charmant, beau et riche. La découverte de cette cinquième édition aura été sans conteste, le jeune Amine Hamlili, âgé de 26 ans, venu de Maghnia (Tlemcen). Diplômé de l’Institut Supérieur des métiers des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel (ISMAS) de Bordj El Kiffan, Amine a charmé le public avec ses histoires pour enfants et ses contes sur les ruses des femmes, la dualité du couple, l’amour-désamour, l’entente-mésentente.

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