La commune de Lakhdaria, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a acquis une piètre renommée au fil du temps. En effet, elle est parmi les villes les moins aménagées et les plus sales de la wilaya. Ainsi et en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, à coup de millions de dinars, dans le but de mettre un terme à l’insalubrité ambiante au niveau de cette municipalité les résultats sur le terrain sont, pour le moins, peu concluants. Le boulevard Maghraoui Ali, situé en plein cœur du chef-lieu communal, à quelques encablures du siège de l’APC, en est la parfaite illustration. Au niveau de cette artère, la saleté règne en maître absolu. Les décharges sauvages sont omniprésentes. Les bacs à ordures sont toujours pleins à déborder. Quant aux canalisations d’évacuation des eaux pluviales, elles sont perpétuellement obstruées. À proximité de l’arrêt de bus, desservant toutes les agglomérations rurales de Lakhdaria qui jouxte ce boulevard, il est quasi impossible de rester ne serait-ce que quelques minutes tant les odeurs sont insupportables. En passant par cette avenue, on se rend compte de la gravité de la situation ! Et pour cause, des égouts à ciel ouvert, des dépotoirs à perte de vue et des immondices jonchent le sol. L’éclairage public, tant décrié par les citoyens, continue à faire des siennes, et ce, malgré sa réparation récente. Pour rappel, ce boulevard qui était jadis la fierté des habitants de Lakhdaria devait faire l’objet d’une complète réhabilitation en …2011 ! Mais cette rénovation n’a jamais eu lieu. Selon certaines indiscrétions, provenant de l’APC de cette commune, ce projet a été mis aux oubliettes, faute de crédits nécessaires. De l’avis de tous les citoyens rencontrés, le boulevard Maghraoui est une « honte » pour toute la ville de Lakhdaria.
R. B.