L’école primaire de Souk El Hed sans mur de clôture

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Lors de son passage à l’école primaire de Souk El Hed, il y a cinq années, un inspecteur général de l’éducation avait insisté auprès des autorités communales de Timizart, dans la daïra de Ouaguenoun, pour qu’elles construisent un mur de clôture pour l’école, afin de préserver l’intimité de l’établissement et protéger, à la fois, les élèves et les enseignants ainsi que le staff administratif, des regards curieux mais aussi du bruit qui vient de dehors.

Le responsable n’avait pas du tout tort, surtout si l’on sait que la dite école est située le long de la route principale qui traverse la ville de Souk El Hed, et partant, est exposée aux bruits des tracteurs, des camions et autre voitures de passage. Le calvaire des élèves et des enseignants devient davantage insupportable, comme nous le dira un des enseignants, le dimanche, jour du marché hebdomadaire. « En effet, la route bouillante de marchands ambulants et de nombreux citoyens qui viennent faire leurs emplettes. Ce marché nous gêne énormément pour donner nos cours. On est obligés, pour dispenser nos leçons et intéresser nos apprenants, de fermer tous les volets de la classe, sinon cela sera impossible tant le brouhaha est insupportable », dira notre interlocuteur. Hélas, malgré les recommandations de cet inspecteur, à ce jour, rien n’a été entrepris pour préserver le caractère éducatif de cette école, puisque seul un grillage en fil de fer sépare l’enceinte de l’établissement de la rue. On imagine, dés lors, toutes les difficultés que trouvent les responsables de cette école à gérer le bon fonctionnement de l’établissement. Pourtant, il aurait suffit d’une construction en dur pour que l’école puisse assurer sa mission dans les normes, loin des interférences de la rue et des sonorités de l’extérieur. « Une opération qui ne prendrait pas plus d’un mois et qui ne risque pas de coûter une fortune à la commune », dira encore notre enseignant. « Cela est indispensable, surtout si l’on sait que même en dehors du marché hebdomadaire, beaucoup de marchands ambulants étalent leur marchandise durant les jours de semaine, il y a même des revendeurs de poissons, avec l’odeur qui s’y dégage, et toutes les nuisances qui influent négativement sur l’enseignement qu’on prodigue », ajoutera-t-il. La fin de l’année étant proche, les enseignants espèrent que les autorités locales vont profiter de la période des vacances pour solutionner définitivement ce problème qui nuit au bon fonctionnement de l’école.

Ait Slimane Amazigh

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