La saison estivale approche à grand pas et, avec elle, son lot de désagréments! En effet, c’est durant cette période que l’eau potable devient une denrée rare, et pousse par conséquent les ménages à se démener comme ils peuvent afin de se la procurer.
Les coupures d’eau au niveau du réseau de l’AEP deviennent récurrentes, à cause de la baisse des eaux souterraines pompées à partir des berges de l’oued Sahel, et la distribution de cette denrée devient problématique. Cette situation fait rebondir les propriétaires des citernes tractées, lesquels se frottent d’ores et déjà les mains, eu égard aux profits que cette activité « saisonnière » leur rapporte. Ainsi, ces marchands d’eau font des vas et vient durant toute la journée, pour acheminer l’eau « potable » par moyen de citernes aux demandeurs qui sont de plus en plus nombreux, vu le besoin en eau qui va crescendo en ce moment. A 1 200 DA la citerne, les vendeurs tirent de gros profits, et les ménages pour leur part se trouvent plumés, car en plus du prix exorbitant, ces 1 500 litres ne peuvent en aucun cas satisfaire leurs besoins, partagés entre la consommation, les lavages et le ménage. « Avec les différentes coupures d’eau, je suis obligé d’acheter des citernes d’eau pour subvenir aux besoins de ma famille. Mais avec son prix exorbitant, je vous jure que cela devient intenable. Savez-vous que cette quantité ne tient pas au-delà de 4 jours avec les différents usages! » nous dit avec regret ce père de famille habitant le village Bouchekfa. Toutefois, si le prix du contenu de la citerne fait polémique, la qualité de l’eau vendue se trouve, quant à elle, décriée. En effet, les citernes utilisées pour la livraison de l’eau ne sont pas toutes conformes aux règles d’hygiène. Rouillée, non nettoyées et non galvanisées, ces petits réservoirs tractables ne sont, en aucun cas, faits pour transporter l’eau potable. Dans le même contexte, des doutes subsistent toujours quant à l’origine de l’eau vendue aux ménages, laquelle n’est pas traitée et javellisée. « Personnellement, j’ignore d’où elle est puisée cette eau des citernes! » nous dit un habitant. Et c’est là où réside tout le problème!
Syphax Y.

