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La détresse des jeunes investisseurs

Dans le foisonnement des projets de développement de l’agro-alimentaire, à Béjaïa, les jeunes investisseurs de cette wilaya se trouvent confrontés aussi à une multitude d’obstacles qui pullulent au même rythme que les différents créneaux à réaliser afin de mettre sur les rails ce secteur très attractif.C’est du moins ce qui a été retenu du regroupement de ces jeunes investisseurs, le vendredi dernier, à Amizour, une réunion organisée par Horizon-agricole, une association qui vient d’être agréée par les autorités. “Sur les 52 projets ficelés, seuls six ont été financés par le leasing Salem”, a déclaré M. Bellala, président de ladite association qui s’insurge devant ce retard dans “l’action des crédits par cet organisme financier du secteur agricole”, tout en ajoutant que la wilaya de Béjaïa n’a bénéficié que de 30% dans l’acquisition de matériel au profit des cadres agricoles. Parmi les projets réalisés, citons entre autres l’aliment de bétail, la collecte de lait et la motoculture. Cette dernière, qui englobe des unités, tels que les travaux agricoles, le traitement phytosanitaire et les travaux forestiers, fait partie des neuf (9) créneaux sur les 35 initiaux, recensés comme primordiaux. Cette panoplie de créneaux “prioritaires” sont la fromagerie, l’élevage de cailles, l’abattage, la maintenance en matériel agricole, les laboratoires d’analyses, le système d’irrigation, la collecte de lait et les cabinets d’hygiène. Il faut dire aussi que même les bénéficiaires des crédits ne sont pas à l’abri d’entraves et de difficultés.L’un des investisseurs en aliments de bétail s’élève contre “l’échéance étroite” attribuée pour les remboursements des crédits. “En quatre ans, je dois rembourser 85 millions à la banque Salem, alors que les services des impôts me réclament quelque 165 millions sans pour autant nous délivrer les factures d’achats”. Outre les “deux poids deux mesures” de la Salem à l’encontre des investisseurs de Béjaïa”, les contestataires se disent pris en otage par “l’incohésion qui règne entre cette banque et la Direction des services agricoles, DSA”.Le conclave des jeunes investisseurs, qui s’est déroulé à Amizour, a débouché sur une résolution comportant les propositions suivantes : demander une audience dans les brefs délais du premier responsable gle La Salem afin de mettre un point final à cette “lenteur sur l’octroi des crédits” et réclamer un “statut du jeune investisseur”, seul moyen pour définir la véritable hiérarchie de ces centres agricoles car, aujourd’hui, ils se retrouvent en train de se louvoyer entre la Chambre d’Agriculture et celle du Commerce.

Nadir Touati

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