Les localités de la commune d’Ath Laaziz, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, vont bientôt être raccordées au réseau du gaz naturel.
Selon les responsables de la direction des énergies et des mines (DEM) de Bouira, le projet de raccordement à ce combustible enregistre un taux d’avancement appréciable. Concernant ledit projet, on apprendra qu’il a été inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, pour un montant initial de près de 250 millions de dinars, dont 158 millions ont été alloués au réseau de distribution. D’ailleurs, c’est ce même réseau qui enregistre le taux le plus avancé avec plus de 60% des travaux achevés. S’agissant du réseau de transport, il connaît un certain retard, puisque il atteint péniblement les 10% de progression. Pourquoi ? Eh bien, si on se réfère aux responsables de la DEM, ce retard est le résultat de certaines oppositions qui bloquent l’avancée des travaux. D’autres localités de la région, à l’instar d’Ighil Boumourene et d’Ibourassen vont également, d’après la DEM de Bouira, bénéficier du gaz naturel, d’ici la fin de l’année. À ce propos, une enveloppe budgétaire, estimée à plus de 66 millions de dinars, a été allouée, dans le but d’entamer les travaux dans les plus brefs délais, précise-t-on. Interrogé sur le nombre de foyers qui vont bénéficier de cette énergie, nos interlocuteurs avancent le chiffre de 2 350. Ainsi et à en croire les responsable de la DEM de Bouira, c’est bientôt la fin du calvaire pour les habitants de cette localité déshéritée, comptant environ 18 000 âmes, réparties sur une dizaine de villages. Certains villageois n’hésitent pas à faire preuve de scepticisme face à cette annonce et disent qu’ils sont marginalisés. « Nous ne comprenons pas pourquoi les responsables concernés ont autant tardé à nous raccorder au gaz naturel. Nous sommes oubliés. Au moment où plusieurs communes et villages ont bénéficié de cette énergie, nous ne voyons toujours pas le bout du tunnel », nous dira un habitant en colère. Les citoyens rencontrés ne cessent de réclamer ce projet en raison du froid glacial qui caractérise cette localité montagneuse perchée à 900 mètres d’altitude.
R. B.

