Les bénéficiaires s’en remettent au ministre

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Dans une pathétique et longue requête datée du 17 mai 2014 et adressée au ministre de l’Habitat, les 50 « bénéficiaires » inscrits pour l’acquisition d’un logement LSP en 2002 crient leur désarrois depuis qu’on leur a annoncé après 12 années d’attente et d’espoir, qu’ils sont au même degré d’égalité que les postulants de 2012 alors qu’ils sont en possession d’attestation d’aide de l’Etat pour l’acquisition d’un logement LSP conformément au procès verbal de la commission ad-hoc de daïra en date du 26 février 2002. Le 23 février 2012, lorsque l’entreprise nationale de promotion immobilière « ENPI » de Béjaïa a lancé par voie de presse, l’avis de vente de 64 logements dont font partie les 50 logements qui leur reviennent, ils se sont adressés au chef de daïra de Tazmalt pour s’enquérir de la situation. Celui-ci, écrivent-ils dans leur lettre, « a été sensible à leur douleur et il les a rassurés que la décision de son prédécesseur est irrévocable à l’exception, bien entendu, des gens qui se sont désistés et qui ont opté pour une autre formule de logement ou qui figurent sur le fichier national. » Or, deux ans plus tard, à leur grande surprise, on leur apprend, selon toujours leur lettre, qu’ils sont au même pied d’égalité que les postulants de l’année 2012, que les attestations qui sont en leur possession ne valent plus, et que, par conséquent, ils doivent entreprendre des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ex-chef de daïra. Les rédacteurs de la requête ajoutent que le temps passe et le chaos se complique encore davantage pour eux, puisque le 23 décembre 2013, la commission d’attribution s’est réunie pour dégommer un bon nombre de « bénéficiaires » sous prétexte qu’ils possèdent des biens ou qu’ils ne résident pas dans la commune. Ces « bénéficiaires » s’en remettent, alors, au ministre de l’Habitat pour dénouer la crise qui a duré 12 ans et permettre, enfin, à leurs familles de rejoindre leurs logements.

B. Mouhoub

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