Les fruits rouges, appelés communément les baies, ont fait leur apparition, ces derniers jours, au marché local. Ainsi, les cerises et les fraises, deux fruits dont raffolent les ménages, sont « venues» garnir les étals des fruits. Aussi bien sur les accotements de la RN15, au chef-lieu communal de Chorfa, des marchands de fruits et légumes ont aménagé des étals de fortune où ils proposent ces fruits rouges à la vente, notamment aux automobilistes qui passent par cette route très empruntée. Mises dans de belles corbeilles, les cerises font saliver les passants, qui, pour la plupart, les dévorent uniquement des yeux à défaut de pouvoir les manger, car leurs prix sont tout bonnement inabordables! Avec 550 da/kg, il n’est pas permis à tous les citoyens de s’en procurer. Mais qu’à cela ne tienne, pour certains « C’est vrai que c’est chère, mais ça ne l’est pas plus que ma petite famille », nous dira un père de famille. S’agissant de la fraise, celle-ci est cédée à moitié du prix des cerises, 250 da/kg. Ce fruit, qui fait baver, est mis dans de petites boîtes de façon à taper dans l’œil des clients. Les prix exorbitants des fruits rouges, dont la culture est quelque peu difficile à cause de diverses contraintes, surtout pour la cerise, explique la rareté des récoltes. « Hab lemlouk », le nom dialectal donné à la cerise dans la région, qui veut dire littéralement les baies des rois, porte toute sa signification, étant donné que les cerises ne sont accessibles qu’aux riches.
Y. Samir
