Les jeunes en quête d’infrastructures de loisirs

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Adossés au mur, flânant dans les rues des villages ou les sentiers des champs, ou bondant les terrasses des cafés, voilà les plaisirs de la vie qui s’offrent aux jeunes dans la commune de Béni Djellil.

Une jeunesse gagnée par l’oisiveté le farniente et la monotonie par manque de loisirs. M. Titem Hachemi, président de l’assemblée populaire communale de cette commune enclavée, située en haute montagne, nous a fait savoir qu’il a inscrit plusieurs projets au profit des jeunes, mais malheureusement, la tutelle tarde à les ratifier. « Pour les loisirs des jeunes, notre commune possède juste une petite salle d’activité et une aire de jeux de proximité. Deux infrastructures qui s’avèrent insuffisantes pour répondre aux besoins exprimés par la masse juvénile pour son épanouissement », précise-t-il. En ajoutant : « Je reconnais que nos jeunes manquent terriblement de loisirs et je compatis à leur amertume, mais sans perdre espoir de leur arracher ce dont ils ont besoin ». Notre interlocuteur a souligné qu’il avait déjà entamé les démarches pour le stade communal qui sera réalisé dans le cadre des plans communaux de développement en lui allouant chaque année un montant. « Le réaliser dans ce cadre mettra des années pour le finir. Voilà pourquoi nous avons ficelé un dossier complet et adressé à la direction de la jeunesse et des sports de Béjaïa pour l’octroi d’un projet pour la réalisation d’un stade digne de ce nom », a-t-il expliqué en enchaînant : « Nous avons réservé 6 000 m2 pour cette infrastructure de sport dont nos jeunes attendent impatiemment la réalisation dans l’optique de créer une équipe de football, car nous avons beaucoup de jeunes footballeurs qui évoluent, en ce moment, dans les clubs de la vallée de la Soummam. Mais les jeunes ne sont pas tous orientés vers le sport ». L’édile de Béni Djellil promet également de prendre en charge les doléances des jeunes revendiquant des espaces pour perfectionner leurs talents artistiques, musicaux, surfer sur Internet, s’adonner à la lecture ou autres. « Pour ceux-là nous avons pensé à la création d’une maison de jeunes au chef-lieu et un foyer de jeunes dans chaque village où seront dispensées toutes ces activités. Pourvu que la tutelle comprenne que ces projets sont vitaux pour la jeunesse et nous les accorde dans les plus brefs délais. Nous avons même pensé à des échanges culturels, sportifs et touristiques entre jeunes de notre commune et ceux des communes de différentes wilayas de pays. Des échanges qui se réaliseront quand nous aurons notre auberge de jeunes pour accueillir les enfants du Sahara qui aimeraient découvrir le nord, notamment la beauté des paysages de Kabylie que reflète notre commune. Inversement, nos jeunes iront découvrir le désert du Sahara et ses subtilités », a déclaré notre interlocuteur en traçant un tableau sombre des insuffisances que recèle le secteur de la jeunesse dans sa commune.

L. Beddar

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