Des villages du versant Est sans eau

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Si l’alimentation en eau potable dans les communes du sud de la wilaya et de la daïra de Draâ El-Mizan, alimentées à partir du barrage Koudiat Acerdoune, mis en service en 2010, est en nette amélioration, ce n’est pas le cas d’Ait Yahia Moussa qui est alimentée qu’à partir de forages. Certes, trois villages de cette commune, à savoir Tafoughalt, Ath Mouh Kaci et Imazoughène ont bénéficié dernièrement, de leur part après leur raccordement à la chaîne qui dessert Draâ El-Mizan, mais pour les autres villages, ce problème est devenu chronique et sempiternel. D’ailleurs, nombreux sont les citoyens qui expriment leur mécontentement à ce sujet allant jusqu’à mener des actions de rue. Depuis maintenant une dizaine de jours, les habitants du versant Est, notamment ceux d’Ioumarène et d’Illounissène et des habitations éparses situées dans ce périmètre, recourent à l’achat de cette eau. Selon certains d’entre eux, cela est causé par des pannes répétitives des motopompes et même au manque d’eau dans l’un des forages. « Par le passé nous recevions quand même un peu d’eau. Mais, soudain, c’est la rupture. Depuis dix jours, aucune goutte d’eau n’a coulé de nos robinets. Il faut, donc, s’attendre à un été difficile », nous dira cet habitant d’Illounissène. Tout comme les citoyens de la daïra, ceux de ce versant souhaitent qu’ils soient raccordés à la chaîne qui alimente Draâ El-Mizan. « Ce n’est plus le temps où on alimente des villages entiers à partir de forages, où le débit diminue souvent dès l’apparition des grandes chaleurs. Le barrage Koudiat Acerdoune est conçu pour alimenter au moins quatre wilayas et ce n’est pas le peu d’eau qu’on donnera à la commune d’Ait Yahia Moussa qui diminuera ses réserves », s’élèvera une voix du groupe de citoyens que nous avions rencontré à ce sujet. L’autre versant au chef-lieu qu’on nomme le versant Ouest de Tachtiouine, en passant par Ath Attella jusqu’à Ath Rahmoune, n’est pas épargné par ces crises aiguës. « Même en hiver, cette denrée nous a manqué. Parfois, c’est une panne d’électricité au niveau des forages de Oued Bougdoura et dès fois ce sont les fuites qui apparaissent le long de la conduite principale, ou encore, c’est l’eau qui manque dans les forages. En tout cas, ce projet de vingt-six milliards de centimes ne nous a pas soulagés », estimera une source locale. Les comités de villages ont, à maintes reprises, dénoncés ce gaspillage, pour rien. De leur côté les autorités locales ne ménagent guère leurs efforts pour trouver des solutions à ce problème épineux. Le maire salue la décision prise par la direction de l’hydraulique de refaire une conduite de plus de trois kilomètres à partir des forages de Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda) jusqu’à la station de reprise (SR 1) au lieu-dit Ighil Mouhou. « Les travaux sont menés à la cadence voulue. Nous constatons aussi qu’ils sont de bonne qualité et qu’ils répondent aux normes. Nous souhaitons qu’ils soient terminés avant l’été pour soulager un tant soit peu ces milliers de citoyens qui souffrent énormément de ce manque », nous confiera une source proche de l’APC. Au sujet du manque d’eau du côté des villages du versant Est, la même source nous dira que ce problème trouvera une solution. « Lors de la réunion tenue, dernièrement, avec tous les services concernés, il a été décidé de recourir au système dont le terme technique est le bipasse qui pourra remplir les conduites desservant ces villages et hameaux », conclura la même source.                    

Amar Ouramdane

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