L’association culturelle « Ath Qodia », en collaboration avec l’association « El-Amel » d’aide aux personnes atteintes de cancer du CPMC (Centre Pierre et Marie Curie), ont organisé samedi dernier, une journée d’information et de sensibilisation sur le cancer du sein, à l’école primaire du village Adrar. Les femmes des villages environnants ont assisté à la conférence-débat dirigée par les docteurs Aït Ouakli, chirurgien, et Chebri, radiothérapeute, travaillant au CPMC et membres de l’association El-Amel. « Le dépistage et le diagnostic du cancer de sein est la clef de voûte pour venir à bout de cette maladie », notera Dr Aït Ouakli dans son intervention. Il dira au passage que notre pays souffre d’un grand retard dans ce domaine, en soulignant que 3 500 décès enregistrés annuellement sont dus à cette maladie. Ce qui est énorme par rapport aux autres pays où le dépistage se fait très tôt. Pourtant, dira-t-il, « le dépistage précoce mène à une guérison complète ». Dr Aït Ouakli parlera aussi du facteur risque. Il avouera que les femmes qui allaitent seraient moins exposées. La prise de pilules contraceptives pendant une longue durée (plus de 12 ans), augmenterait le risque. Il faut noter que le médecin s’est exprimé en kabyle ce qui a facilité l’assimilation du message. Il a énuméré toute une série de signes qui devraient alerter la femme. Il a évoqué les ganglions sous les aisselles gonflés, la déformation du sein, l’écoulement sanglant ou séreux, ombilication du mamelon, calcification. En conclusion, il dira qu’il faut prendre la bonne habitude de consulter régulièrement (Au-delà de 40 ans, c’est une fois tous les deux ans), car « plutôt détecté mieux il est soigné », dira-t-il. Dr Chebri, quant à lui, il parlera des différents traitements, telle la chimiothérapie et la radiothérapie en insistant, à son tour, sur le dépistage précoce.
D. Ferhat