Des dizaines de citoyens se sont rassemblés, dans la matinée d’hier, devant le siège de l’APC de Sour El-Ghozlane, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, en signe de soutien au maire de cette ville. Les citoyens se sont, en effet, opposés à sa démission et ont voulu manifester ce refus par un rassemblement symbolique et surtout pacifique. « Nous sommes avec vous », « Saâd Abderrazak est le maire légitime de Sour El-Ghozlane », lit-on sur des banderoles accrochées sur la porte de l’hôtel de ville. Parmi les citoyens venus de différents quartiers de la ville, figuraient des jeunes riverains, des enfants de Chouhada et des militants de la Kasma locale du FLN. Approchés, des citoyens ne manqueront pas de justifier leurs raisons de soutenir leur maire. « Saâd Abderrazak a été majoritairement élu par les citoyens de notre commune et il avait relevé beaucoup de défis pendant ces deux dernières années. Aujourd’hui, il est de notre devoir de le soutenir et d’être à ses côtés dans ces moments difficiles ! » s’exclameront certains, tout en ajoutant : « Il y a des endroits à Sour El-Ghozlane qui n’ont, depuis l’indépendance, jamais eu la visite d’un maire, mais Ami Saâd, lui, est venu à plusieurs reprises. » Signalons que la journée a été consacrée à une assemblée générale de l’exécutif de l’APC de Sour El-Ghozlane pour la confirmation du successeur de Saâd Abderrazak, qui n’est rien d’autre que le premier vice-président de l’APC, également élu sur la liste FLN. Pour rappel, M. Saâd avait rendu public sa décision de claquer la porte, jeudi dernier, lors d’une session extraordinaire de l’assemblée communale. Ce dernier avait évoqué lors de la même réunion, des raisons personnelles qui l’ont poussé à démissionner de la tête de l’exécutif. Cependant, et selon certaines sources locales, d’autres raisons liées notamment, au manque d’aménagement urbain, à la relégation de l’équipe locale de foot, l’entente de Sour El-Ghozlane vers les classes d’honneur ainsi que la crise du logement qui sévit dans cette localité l’avaient poussés vers la porte de sortie.
O. K.