La chute du régime dictatorial de Mouammar El Gueddafi a permis aux langues de se délier, et dans le sillage, la montée d’une nouvelle génération de chanteurs engagés, notamment pour le combat amazigh.
Parmi ces révélations, figure l’étoile montante, Dania Ben Sassi, qui a su se frayer un chemin vers la consécration, en un laps de temps très court. Cette artiste, engagée pour la cause amazighe, s’est fait connaître avec la chanson-phare Numidia, où elle étale tout son génie artistique, avec une voix sublime et cristalline, affirmant, sans faille, son appartenance à la culture et à l’identité amazighes. Dania, d’un père Libyen et d’une mère Serbe, a vu le jour à Belgrade en Serbie. Malgré cela, elle parle couramment le Tamazight Libyen et sait écrire en Tifinagh, comme elle l’a déclaré à un organe de presse. Les chansons qu’elle chante sont écrites et arrangées par son père, artiste et militant de la cause amazighe, originaire des Aït Willoul dans la région Amazighophone de Zouara. Il s’est exilé en Serbie pour fuir le régime d’El Gueddafi. Pour revenir à Dania, sa fille, cette artiste à la voix hors pair suit des études d’économie en Serbie et se consacre, en même temps, à la chanson engagée. La discographie de Dania est constituée de chansons révolutionnaires et de liberté. Dans la chanson Ithri nnegh (notre étoile), écrite par son père et qui l’a révélée en puissance, l’artiste engagée rend hommage aux révolutionnaires amazighs de Libye et appelle à la résistance face à la tyrannie. C’est presque le même message qu’elle délivre dans une autre chanson, Numidia, qui l’a consacrée comme l’étoile sans conteste de la chanson amazighe libyenne!
Syphax Y.