L’association des parents d’élèves du lycée Imache Amar de Béni Douala, à 17km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, dénonce, dans une déclaration datant du 20 mai dernier et parvenue à notre rédaction, le « marasme » sévissant dans l’établissement où sont scolarisés leurs enfants.
Les rédacteurs du document interpellent le directeur de l’éducation local sur « le marasme régnant au lycée Imache Amar », reprochant notamment à son responsable de leur avoir interdit l’accès au lycée, « nous empêchant ainsi d’exercer nos activités, et ce, en violation de la loi 12/06, du 12 janvier 2012, relative aux associations », précisent t-ils. Le responsable de l’établissement aurait même fait intervenir les forces de l’ordre, d’une manière « injustifiée et illégale », souligne les protestataires. « Suite à notre présence dans l’enceinte du lycée, il a fait intervenir la police. Le 23/02/2014, il s’est déplacé à la sûreté de daïra pour y déposer une plainte contre les membres de l’association », précise les rédacteurs de la déclaration, qui ajoutent que « l’association a été tenue à l’écart des travaux des conseils de gestion et de discipline, alors qu’elle en est partie prenante, de par son statut de partenaire ». Selon le président de l’association, M. Berdous, les membres se sont vus interdire l’accès à l’établissement par les agents de sécurité de permanence, et ce, sur ordre du responsable de l’établissement. «Ce qui dénote d’un manque de considération de sa part, envers un partenaire social incontournable qui ne veut qu’apporter sa contribution pour le bon fonctionnement du lycée, d’une manière générale, et afin de permettre une bonne scolarité à nos enfants, ce qui est notre principal souci et pour lequel nous nous investissons énormément », précisera notre interlocuteur. « Nous sollicitons la tutelle et les autorités locales, pour qu’on mette fin aux agissements, néfastes et dangereux, de ce directeur, qui risque de nous mener très loin », souligne les signataires du document. Le directeur de l’établissement, M. Tarek Ben Messaoud, en visite à notre rédaction, a tenu à répondre aux membres de l’association des parents d’élèves du lycée Imache Amar. « Mon équipe pédagogique et moi-même réfutons catégoriquement les accusations mensongères et non fondées portées par le président de l’association des parents d’élèves… En fait, ce dernier ne représente que 30, sur les 700 parents d’élèves, et il ne parle qu’à son nom d’une situation dont il ignore les faits », soulignera le proviseur du lycée Imache Amar. « Le retard dans certaines matières, suite aux perturbations qu’a connues le secteur de l’éducation durant l’année scolaire 2013-2014, est recensé conformément aux directives de la tutelle et pris en charge par un corps enseignant, conscient et consciencieux », précisera le responsable de l’établissement. Pour ce qui est du problème de la tenue à l’écart de l’association des travaux des conseils de gestions et de discipline, soulevé par le P/APE, le proviseur répondra que « le conseil de gestion, dont parle l’association et auquel je ne l’aurais pas invité n’a pas été tenu jusqu’à présent, et ce, depuis mon installation à la tête de l’établissement. Quant au conseil de discipline, nous en avons bien tenu un, cette année, auquel nous avons convié l’association, mais le courrier contenant l’invitation nous a été réexpédié par M. Berdous », précisera le proviseur. Concernant les réunions de travail de l’association, dont il aurait refusé la tenue dans l’enceinte de l’établissement, notre interlocuteur répondra que « jusqu à présent, aucune demande officielle ne m’a été faite par l’association pour la tenue d’une réunion de travail dans l’enceinte du lycée ». Et d’ajouter : « Le président de l’association a fait irruption dans mon bureau, pendant que j’étais en plein séance de travail, voila pourquoi il n’a pas été reçu. En ce qui concerne l’intervention de la police, j’ai trouvé M. Berdous, avec une personne que je ne connais pas, à l’intérieur de la cour du lycée (de l’annexe), je l’ai invité à mon bureau, mais il a refusé alors j’ai appeler la police. Aussi, je n’ai jamais refusé une demande officielle émanant de l’association pour une séance de travail et l’accès à l’établissement ne leur a jamais été refusé », précisera M. Ben Messaoud.
Karima Talis