«Le tabagisme est considéré par l’OMS comme une maladie chronique qui nécessite donc une prise en charge lourde en moyens thérapeutiques, sans oublier toutes les conséquences néfastes sur la santé du fumeur », dira en substance le Docteur Hamici, lors d’une conférence qu’il a animée, hier vendredi, au centre culturel Malek Bouguermouh d’Amizour. Une conférence qui rentre dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le tabagisme, initiée conjointement par le CSP et l’association ‘’Flambeau des jeunes’’ d’Amizour. Si la guerre contre la cigarette et tout autre genre de tabac a commencé depuis longtemps, il n’en demeure pas moins que la lutte doit être intensifiée, car, à en croire le conférencier, ce fléau, actif ou passif, ne cesse de tuer des personnes et d’augmenter la liste des malades chroniques, notamment atteints de pathologies respiratoires. Autrement, juge l’orateur, « c’est aussi un gouffre en matière économique, et pour les pouvoirs qui mènent des programmes de lutte contre le tabagisme et pour la prise en charge de maladies liées à ce phénomène, à savoir les cancers, la tuberculose et l’asthme ». De son côté la psychologue Moussaoui estime que la consommation de tabac n’est pas une habitude mais un facteur lié à la toxicomanie existant dans toutes les sociétés. Et notre pays ne fait pas exception. Cela dit, le tabac n’est pas non plus une fatalité puisque beaucoup de fumeurs parviennent à arrêter de fumer. Mais le plus préoccupant, c’est que la consommation de tabac augmente de plus en plus dans le milieu scolaire, avec des chiffres alarmants : 5% de fumeurs dans le primaire, 7% chez les collégiens, 11% parmi les lyciens et 16% en milieu estudiantin. Par ailleurs, il a été rappelé et souligné que la cigarette n’est pas seulement nocive pour la santé mais aussi l’un des facteurs déclencheurs des feux de forêts. En effet, il a été précisé que la cigarette est à l’origine de 5% des incendies de forêts enregistrés dans notre pays.
Nadir Touati
