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Des sujets jugés abordables

Hier, c’était le grand jour pour les 14 379 candidats au précieux sésame du baccalauréat au niveau de la wilaya de Bouira.  

Aux abords des différents centres d’examens du chef-lieu, l’heure était à la concentration, mais également à l’appréhension et au doute. En ce premier jour de l’examen, les candidats devaient se pencher sur l’épreuve de la littérature arabe. Une matière très redoutée, car, nous diront certains, elle nécessite une maîtrise des rouages de la langue d’El Mutanabbi et de sa grammaire, ainsi qu’une connaissance de ses différents poètes. A quelques minutes du coup d’envoi des épreuves, une seule question taraudait l’esprit des futurs bacheliers. Sur quel poète ou écrivain allaient-ils être interrogés ? Samia, candidate en filière scientifique,  espérait elle que fût l’écrivain et poète algérien EL Bachir El Ibrahimi.  « J’ai tout révisé mais j’ai bon espoir que ce soit El Ibrahimi », nous a-t-elle déclaré avec une voix fébrile. D’autres candidats, en branche littéraire, ont eux pronostiqué que ça allait être le poète Mikaël Naïma. Devant le lycée Abderrahmane Mira, les élèves faisaient leurs ultimes révisions. «  Je suis stressé à mort ! J’ai peur de tout oublier une fois devant ma feuille d’examen », s’alarmera Nassima, 19 ans, candidate en branche littéraire.  Puis il fut 8h. Les choses sérieuses commencèrent. Aux abords des différents centres d’examens de la ville de Bouira, ce fut le calme plat.  Une heure plus tard, les premiers candidats ont commencé à sortir. Les mines et les avis étaient divers, quant à la difficulté des sujets proposés. « On nous a pris à contre-pied ! On nous a donné Moufdi Zakaria », lancera, d’un ton dépité Ryad, un candidat en sciences exactes.  Il ajoutera, se consolant : «  Ce n’est pas grave, l’arabe pour nous compte pour du beurre. Je vais me rattraper dans les matières scientifiques ». Pour d’autres, dans la même filière, le sujet était « abordable », pour ne pas dire facile. «  Celui qui ne connaît pas la vie et l’œuvre de Moufdi Zakaria ne mérite pas de décrocher son bac », lancera Kamel, qui affichait un large sourire. Pour les candidats littéraires, la littérature arabe compte énormément, car son coefficient est de 04. Rater cet examen, équivaudrait à dire ‘’good-bye’’ au bac, dès sa première journée. Mais selon certains avis recueillis, le sujet, qui tournait autour du texte journalistique, était «  à la portée de tous ». « Personnellement, je n’ai pas eu trop de soucis. J’avais tout appris par cœur. Et pour le cas où j’aurais eu des trous de mémoire, j’avais préparé quelques antisèches. Mais je ne m’en suis pas servi », avouera Latifa, candidate en lettres et langues. L’après-midi, les candidats devaient plancher sur les épreuves de la langue de Shakespeare. Dans l’ensemble et au niveau des établissements du chef-lieu de la wilaya, la première journée des épreuves du baccalauréat s’est déroulée sans trop de problèmes.                

 Ramdane. B. 

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