Des dizaines d’habitants du village Tardam, relevant de la commune de Toudja, sise à 16 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, ont procédé tôt dans la matinée d’hier, à la fermeture du siège de leur APC, pour réclamer des autorités locales l’amélioration de leur cadre de vie, qui « ne cesse de se dégrader », et une meilleure prise en charge de leurs doléances. Ces protestataires, qui dénoncent « la marginalisation de leur localité qui se trouve en marge du développement local », ont soulevé avec acuité le problème du manque d’eau potable. « Notre localité souffre de beaucoup de manquements, notamment en matière d’alimentation en eau potable. Il y a six villages qui s’approvisionnent d’un seul forage ! Ce problème perdure depuis plusieurs années, sans que les responsables de l’APC daignent trouver une solution satisfaisante », a déploré M. Madjid, président de la fédération des associations de la commune de Toudja. Ce problème d’eau potable contraste avec le potentiel hydrique que recèle Toudja, réputée pour ses sources d’eau naturelles et intarissables. Toutefois, l’absence d’une gestion raisonnable et efficace de ces ressources hydriques prive les villageois de Toudja d’une distribution régulière en eau. Par ailleurs, ces riverains, qui vivent dans une localité enclavée, exigent le revêtement des pistes donnant accès à leurs quartiers. « Nous réclamons également la réfection de nos routes, qui se trouvent dans un état lamentable. Ce problème se pose au niveau de tous les villages de la municipalité. Il y a environ 60 km de chemins communaux à restaurer », indique notre source. En outre, la commune de Toudja souffre également d’une mauvaise couverture sanitaire, faute de staff médical. « Des centres de soins ont été réalisés dans les villages, mais reste fermés à cause du manque d’infirmiers. Les soins les plus élémentaires n’y sont pas prodigués, même pas une injection ! » a déploré amèrement notre interlocuteur.
Boualem Slimani