Des citoyens ferment la RN 18

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Usant de branchages, de grosses pierres et autres pneus enflammés, des habitants de la commune d’Aïn-Laloui, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Bouira, ont procédé, avant-hier, à la fermeture à la circulation de la RN18, reliant le chef-lieu de la wilaya à Aïn-Bessem.

Ils protestaient contre la multiplication des accidents de circulation dans leur agglomération. Ils ont déclenché leur action, vers 18h, suite à un accident de la circulation qui a coûté la vie à une vieille dame de 64 ans. La malheureuse victime a été mortellement fauchée par un camion alors qu’elle traversait la route pour rentrer chez elle. Les éléments de la Protection civile dépêchés sur les lieux n’ont pu que constater le décès. La dépouille mortelle a été évacuée vers la morgue de l’hôpital d’Aïn-Bessem. Les citoyens de cette localité profondément meurtris par ce drame, ont alors entrepris de fermer «le tronçon de la mort», provoquant un énorme bouchon. Les véhicules qui se rendaient à Bouira ont dû rebrousser chemin en faisant un détour via la route d’El-Hachimia. Cette action spontanée des citoyens, signalons-le, s’est déroulée sans heurts et dans un calme exemplaire. «Même les gendarmes présents ont été compréhensifs et ont respecté notre douleur», affirme un jeune contestataire. Les citoyens protestataires que nous avons approchés ont expliqué que le recours à la fermeture de la RN 18 n’a été motivé que par l’augmentation du nombre de vies humaines happées sur cet axe. «Il ne se passe pas une semaine sans qu’un accident mortel ne se produise. On ne supporte plus les crissements de freins, synonymes à chaque fois d’un énième drame», raconte Abdenour, un autre citoyen de cette localité. Ce dernier dira que les citoyens n’exigent qu’une seule chose, que soient installés des ralentisseurs et qu’une passerelle soit construite. Les autorités locales se sont engagées à satisfaire cette revendication.

O.K.

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