Les jardins publics réhabilités

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Connue pour son périmètre minier, fait de carrières d’agrégats et de stations de concassage, El Hachimia, chef-lieu de daïra, fort de ses 10 000 habitants et situé à 20 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, traîne la réputation d’une ville de poussière. La cimenterie de Sour El Ghozlane, qui crache toute la journée son champignon de poussière, se trouve à 6 km. Des centaines de camions traversent la ville chaque jour. Pendant les jours de pluie, comme au début de ce mois de juin, quant la poussière se dissipe, c’est la boue qui impose sa présence presque partout dans les anciennes et les nouvelles cités, tant les aménagements urbains ne sont pas encore réalisés. Pour juguler une telle dégradation du cadre de vie et en atténuer les effets, l’idée d’aménagement des espaces verts a fait son chemin, d’autant plus qu’El Hachimia dispose d’un ancien jardin public mal valorisé. Pire, il a été réduit en dépotoir et en milieu malfamé où passent le temps des drogués à la recherche des sensations fortes. Ce jardin d’un demi hectare, longeant le CW127, est situé face au siège de la daïra. Il est bien boisé en cyprès et disposait, un certain moment, de bancs publics, de luges et de balançoires. Tout cela fait partie d’une histoire qui a pris fin au milieu des années 1990. Depuis ce temps-là les équipements ont été détruits et l’espace est devenu un coin pour marginaux. Néanmoins, les arbres sont, on ne sait par quel miracle, épargnés de ce travail de destruction. Un projet de réhabilitation de ce jardin, avec installation d’un autre mini jardin public derrière le mur d’enceinte de la daïra, a été inscrit au profit de la ville sur les plans communaux de développement (PCD). L’entreprise de réalisation a déjà entamé les travaux. La première action a consisté à dégager et nettoyer un canal bétonné attenant au second jardin et transportant des eaux de pluie. Ce canal, réalisé en 1999 sur le lit de l’oued Boukhalkhal, a été complètement obstrué par des matériaux solides depuis une dizaine d’années. Après l’évacuation des détritus et de la terre qui se sont déposés dans le canal, la hauteur de ce dernier vient d’être rehaussée, constituant ainsi un bel élément de décor entourant le petit jardin public en cours de réalisation. Au centre de ce dernier, une fontaine rustique a été érigée, rendant ainsi le site plus attractif. Disposant de trois mois pour terminer les travaux, l’entreprise de réalisation craint de ne pas pouvoir être au rendez-vous en raison des contraintes liées au mois de Ramadhan qui arrivera dans trois semaines.

N. M. Taous.

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