Des terres agricoles détournées de leur vocation

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Les terres agricoles longeant la RN15 dans la commune de Chorfa sont-elles condamnées à disparaître sous le béton ?

Au rythme où vont les choses, tout porte à le croire, du moment que les propriétaires de ces terres, d’une excellente qualité agricole d’ailleurs, ne s’encombrent pas de calculs lorsqu’il s’agit de  vendre ou de louer ces terres pour autre usage que celui agricole. Et c’est là où le bât blesse ! A l’entrée ouest du chef-lieu communal, nous avons constaté avec amertume, que des surfaces entières de terres agricoles, qui pouvaient donner les meilleurs fruits et maraîchages de la région si elles étaient travaillées, sont détournées de leur vocation pour des considérations bassement matérielles. Dans une ferme, une large surface de terrain est bétonnée afin de servir, a priori, pour l’implantation d’une plate-forme de parpaings ou d’un enclos pour vente de matériaux de construction, comme il est d’usage ces dernières années. Dans cette ferme, nous avons constaté l’existence de « vestiges » d’une autre époque, pendant laquelle l’agriculture avait toute ses lettres de noblesse, avant de tomber en désuétude, et ne plus intéresser presque personne dans la région. Ces « vestiges » sont, en fait, des orangers, apparemment, centenaires, témoins d’une autre époque, où ces fermes étaient plantées d’orangers ! L’esprit mercantiliste de uns, fait que l’agriculture se meurt dans ces contrées, où le béton avance en dévorant des dizaines d’hectares de glèbes, et cela dans l’impunité totale. « Je me souvienne que juste dans les années 1970, cette ferme était l’un des fleurons de la région, avec les fruits et les légumes qui y sont produits. Aujourd’hui, comme vous le voyez, le gain rapide prime sur l’agriculture. Faut pas s’étonner si maintenant nous importons des oranges, que nous produisions en grandes quantités par le passé. C’est bien dommage toute cette situation ! » Conclut amèrement un vieux de la localité.

Y.S

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