Recueillement sur la tombe de Hamid Hanniche

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Treize ans déjà sont passés depuis que le jeune Hamid Hanniche eut été tué par balles par une sentinelle de la marine nationale à Alger, alors qu’il rentrait avec des milliers de citoyens ayant répondu à la marche organisée par le FFS, le 31 mai 2001. Durant cinq jours, il a lutté contre la vie et la mort à l’hôpital. Le cinq juin 2001, il a rendu l’âme en plein mouvement des jeunes de Kabylie après l’assassinat du premier martyr du Printemps noir, Guermah Massinissa, dans les locaux de la gendarmerie nationale de Béni Douala, un certain 18 avril de la même année. Si chaque année, le mouvement associatif et des militants du parti d’Ait Ahmed se recueillent sur sa tombe à Ath H’Niche, cette année, la section du FFS de Frikat a pris l’initiative de lui rendre un vibrant hommage. En effet, c’est jeudi dernier que des dizaines de militants, de responsables du parti du FFS et d’autres citoyens se sont rendus au cimetière de ce village pour se recueillir sur sa tombe et rappeler que sa mort ne sera pas vaine. Il y avait en plus des maires de Draâ El-Mizan et de Bounouh, les sections de Aïn Zaouïa, de Boghni, de Frikat, de M’Kira, le fédéral M. Farid Bouaziz, des membres du conseil national et le député Didouche Hamou. Après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe et la minute de silence observée à la mémoire de tous les martyrs de la démocratie et ceux de 1962, il a été donné l’occasion à quelques intervenants de revenir sur le parcours de ce jeune militant de la démocratie. Tous les intervenants ont rappelé que Hamid Hanniche avait lutté contre la mort et la vie, mais en vain. Il voulait coûte que coûte échapper à ce sort pour vivre pleinement cette démocratie pour laquelle il s’est engagé. Tour à tour, le fédéral de Tizi-Ouzou, le député Didouche, les maires de Draâ El-Mizan et de Bounouh ont pris la parole, et n’ont pas seulement réitéré leur aide à la famille du défunt, mais aussi ont rappelé qu’un jour la vérité éclatera sur tous ces crimes commis et que la justice sera rendue aux victimes de ces causes nobles que le parti défendra toujours. Pour sa part, le père du défunt, Ammi Ahmed, ne trouvera pas les mots pour évoquer ce jour fatidique du 31 mai quand il a entendu que son fils, la prunelle de ses yeux, alors qu’il était encore lycéen, a été touché par balles. «Nous avons vécu un cauchemar de cinq jours jusqu’à la minute où nous avions appris qu’il était décédé. Ce fut pour nous un effondrement total. Mais grâce à des hommes comme vous ici présents, nous avions pu dépasser cette épreuve douloureuse», dira son père sous une forte émotion. La foule quitta le cimetière tout en gardant l’image de ce jeune adolescent mort pour la démocratie.

Amar Ouramdane

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