Dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement, coïncidant avec le 5 juin de chaque année, l’association « Assirem Gouraya » de Béjaïa, en collaboration avec les directions de l’environnement, des forêts, de la jeunesse et des sports, du tourisme et les APC d’Ait Smail et Tizi N’Berber, a organisé du 5 au 7 du mois en cours, un trekking écologique (randonnée de plusieurs jours), dans les communes d’Aït Smail et de Tizi N’Berber. C’est sous le thème « Elevez votre voix, pas le niveau de la mer » que cette manifestation écologique a été organisée. Cette rencontre a permis d’installer, par la même occasion, le comité de wilaya pour la protection de la forêt. La wilaya de Béjaïa s’étale sur une superficie de 326 126 ha et cette richesse est souvent menacée par des incendies d’origines naturelle et humaine. Les feux de forêt ou les incendies se déclarent dans une formation végétale, généralement de type forestière (forêts de feuillus ou/et de conifères) ou sub-forestière (garrigues, maquis…). Ce terme désigne globalement les feux de forêt, de maquis ou de garrigues ayant brûlé au moins un hectare de massif. Ces incendies peuvent être d’origine naturelle ou humaine, volontaires, criminels, mais la plupart sont la conséquence d’une imprudence (mégot de cigarette, barbecue, feu de camp, feu d’artifice…). Le déclenchement d’un feu a besoin d’une source de chaleur (flamme, étincelle, mégot), d’oxygène (vent) et de combustible (végétation dans le cas d’un incendie de forêt). La végétation sur le territoire de la wilaya de Béjaïa est particulièrement combustible, surtout en période estivale, à cause de l’état sec des sols et des végétaux. Pourquoi les forêts sont-elles sensibles aux incendies ? Une partie de l’eau contenue dans les tissus des plantes (le combustible) est évaporée en période de forte chaleur et de sècheresse. Ces plantes souvent sont en contact avec l’air et l’oxygène (le carburant) qui est un mélange hautement inflammable. En été certaines plantes comme les herbacées terminent leur cycle de vie ou comme les pins perdent leurs aiguilles pour diminuer leur masse foliaire. Ce sont des matériaux hautement combustibles. Ainsi, une source de chaleur comme un mégot ou une étincelle peut rapidement entraîner une combustion. À Ait Smail, Abane Hilal, cadre à la conservation des forêts, a animé une conférence de sensibilisation à la protection des forêts. Pour réussir cet objectif, des dizaines de randonneurs ont été invités à découvrir deux massifs forestiers de la région. Les pics de Takoucht, dans la commune d’Ait Smail, et d’Issek, dans la commune de Tizi N’Berber. Takoucht est le plus haut sommet montagneux de la wilaya de Béjaïa, culminant à 1 897 mètres d’altitude. Située dans la commune d’Ait Smail, cette montagne possède toutes les caractéristiques d’une zone rurale avec ses rivières, ses cascades et sa vaste forêt. C’est un site naturel vierge et touristique où l’on peut pratiquer les sports de montagne, tels que la randonnée, l’escalade et le ski. Le visiteur pourra y découvrir des merveilles naturelles dont des cascades féeriques. La source saline ou Tamelaht de cette région reste un objet de curiosité et d’attraction pour le visiteur qui se voit ravi de trouver de telles ressources encore exploitées de nos jours. Située dans un flanc montagneux, la commune de Tizi N’Berber est riche de sa diversité naturelle : paysages forestiers, montagnes sinueuses, rivières, cascades, sentiers de randonnées sur le sommet de la montagne d’Issek, culminant à 1 742 mètres d’altitude. Une randonnée pédestre, clôturée par un bivouac de plein air au sommet de la montagne d’Issek, y a été organisée. Dans cette commune rurale, le visiteur pourra découvrir une richesse florale diversifiée et une faune importante. On peut développer le tourisme et les sports de montagne tels que la randonnée, l’escalade puisque cette région possède des potentialités indéniables. D’ailleurs, les techniciens de la direction des forêts ont saisi l’occasion pour découvrir des espèces végétales rares.
A. Gana.