La constitutionnalisation de la liberté d’expression saluée par le SNJ

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La plupart des partis, personnalités et syndicats, conviés à la présidence de la République, lundi dernier, aux fins d’être consultés en vue de la révision de la Constitution, ont axé leurs suggestions sur l’implication des partenaires consultés, a cet égard, pour la mise en œuvre d’une période de transition et, aussi, la consolidation de la liberté de la presse. 

L’Union nationale des paysans algériens (UNPA) a préconisé la mise en place d’une commission composée de toux ceux qui ont été consultés, qui aura pour mission l’élaboration de la nouvelle Constitution, a souligné son secrétaire général, Mohamed Alioui, à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, M. Ahmed Ouyahia. Le premier responsable de la centrale des paysans, qui milite pour un système présidentiel, considéré comme le « plus approprié » pour la situation de l’Algérie, a indiqué également, que les propositions de son organisation s’articulent, notamment, autour de la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, avec la mise en œuvre des mécanismes de contrôle. Pratiquement, il ne propose rien de nouveau, par rapport à ses prédécesseurs au bureau d’Ouyahia. De son côté le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, a estimé que l’Algérie avait besoin « impérativement » de passer par une période de transition, afin de garantir la décantation. Une période de transition « souple », selon ses dires, à même de permettre au peuple algérien de dépasser les difficultés qu’il a endurées, et ce, en élaborant une Constitution qui soit adaptée à cette période. Il a, en outre, souligné que « ce n’est qu’après une vingtaine d’années qu’on pourrait penser à mettre en place une Constitution durable jusqu’à cent ans », a-t-il noté exprimant par la même occasion son soutien à la constitutionnalisation de la réconciliation nationale. M. Benhamou, qui s’exprimait à l’issue de la réunion avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, a indiqué que « d’autres sujets ont été évoqués, tels que la liberté de la presse, la liberté du culte, l’économie environnementale et l’énergie durable ». Par ailleurs, les deux syndicats des journalistes algériens le SNJ (Syndicat national des journalistes), représenté par son SG M. Amarni, et la FNJA (Fédération nationale des journalistes algériens), représenté par sa SG Faouzia Ababsa, reçus par M. Ouyahia, simultanément, ont plaidé pour l’officialisation de Tamazight « en tant que langue nationale et officielle », estimant que cette revendication « fait l’unanimité au sein des partis et organisations nationales invités à la présidence de la République ». Le SNJ, qui s’est félicité à travers son secrétaire général, Kamel Amarni, de l’inscription de la liberté de la presse, pour la première fois depuis l’indépendance, dans le projet de révision constitutionnelle, a plaidé toutefois, pour la suppression du paragraphe suivant « conditionnant » l’exercice de cette liberté.

La FNJA, par le bais de sa première responsable, a proposé la suppression du ministère de la Communication, dans la mesure, dit-elle, où des autorités de régulation, aussi bien pour la presse écrite qu’audiovisuel, ainsi que le Conseil d’éthique et de déontologie seront mis en place. 

S.A.H.

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