Cela fait maintenant une semaine que le lait en sachet n’est pas disponible dans la région de Draâ El-Mizan.
àmoins de vingt jours du début de mois de Ramadhan, les consommateurs craignent encore le manque de ce produit ô combien indispensable. « On ne comprend rien du tout. Des fois, ce produit est disponible en grande quantité et soudain, sa distribution s’arrête nette », fulminera ce consommateur accosté devant un laitier au centre-ville. Du coup, il faut trouver l’alternative. Et celle-ci n’est pas à la portée de tous. A ce sujet, même les commerçants ne trouvent pas de réponses à nous donner. Ammi Rabah, l’un d’eux, nous répondra sèchement : « On n’est même pas avertis par les distributeurs. Du jour au lendemain, on vient vous donner deux à trois caisses, et puis c’est le lait de vache. Il coûte cher. A 45 DA le sachet, les consommateurs ne l’achètent pas. Nos clients nous accusent de vendre l’autre lait en cachette. Or, on ne n’a pas eu depuis une semaine. Quelques fois, on n’échappe pas aux accusations de l’avoir vendu sous le manteau. » De leur côté les consommateurs avouent que c’est voulu quelque part. « Le ministre a annoncé à plusieurs reprises que la poudre était disponible. Certainement, il y a des spéculations quelque part. C’est bientôt le Ramadhan, et il n’y aurait pas que le lait qui va manquer. Il faut que les services concernés soient durs avec tous les acteurs de la fabrication de ce produit. Les laiteries doivent rendre des comptes », s’indignera un autre consommateur. Aujourd’hui, certains recourent au lait en poudre, mais il n’est pas donné à tous les ménages en raison de son prix élevé. « La boîte de 500 grammes revient entre 280 et 380 dinars. Une famille de cinq personnes la consommera en deux voire trois jours. Imaginez à combien vous reviendra un mois uniquement pour le lait », ajoutera le deuxième interlocuteur. A chaque interruption de la production, des subterfuges sont trouvés notamment le manque de poudre. Mais, il est tout de même temps de trouver une solution définitive à ce problème qui ne cesse de causer des désagréments aux familles. « Pourquoi pas inviter tous les partenaires à la même table de discussions pour en terminer définitivement avec cette situation devenue récurrente depuis maintenant des années ? » s’interrogera cet autre consommateur. Tout de même, il faut souligner qu’une petite quantité sort de la laiterie de Draâ Ben Khedda qui dessert la région. « Avant-hier, j’ai acheté quatre sachets à 35 DA le sachet. D’où vient ce lait ? » s’interrogera un autre consommateur. Ainsi, tout le monde reste perplexe devant ce manque, surtout à l’approche du Ramadhan.
Amar Ouramdane

