Les céréaliculteurs de Tizi-Gheniff et de Draâ El-Mizan, qui ont des champs de blé à proximité de la RN68, attendent avec impatience et angoisse le passage des moissonneuses-batteuses. Ils craignent en effet l’imminence d’incendies.
En effet, les travaux d’aménagement et surtout d’élargissements de la RN68, qui avaient débuté à la fin de la campagne de labours-semailles et qui sont toujours en cours, ont atteint les limites extrêmes des champs de céréales qui se retrouvent ainsi sans aucune protection contre les incendies. « Comme vous savez, les céréaliculteurs de Tizi-Gheniff sont toujours les derniers à voir l’apparition des moissonneuses-batteuses, alors que certains doivent patienter jusqu’à la fin du mois d’août. Avec l’actuel situation de nos champs de blé qui sont pratiquement dénudés à cause de l’élargissement de la chaussée de la RN68, nous craignons vraiment pour nos récoltes qui peuvent disparaître d’un moment à l’autre, surtout avec les températures qui atteignent des pics où peut tout arriver », s’inquiètent les céréaliculteurs des EAC tout en souhaitant que la campagne moisson-battage, qui est sur le point d’être lancée, débute à partir de ces champs à la lisière de cette importante voie de communication. Par ailleurs, les céréaliculteurs qui ont suivi à la lettre les recommandations du plan « RFIG » sont très optimistes en ce qui concerne la présente récolte. « C’est vrai que tous les agriculteurs vivent dans la crainte depuis le début des semailles jusqu’à la récolte. C’est vrai également que nous avions eu très peur, ces derniers temps, lorsque des orages violents avaient éclaté alors que nos champs de blé étaient pratiquement mûrs et n’attendent qu’à être ramassés. Mais Dieu merci, nous n’avons constaté l’apparition d’aucune maladie et notre récolte sera sauvée si les champs seront moissonnés au plus vite », terminent nos interlocuteurs qui s’attendent à de bons rendements.
Essaid Mouas