Conformément aux instructions du président de la République, ayant trait au projet de la révision constitutionnelle, M. Ouyahia a reçu en consultation, du dimanche au jeudi dernier, 22 partenaires. Il s’agit de 5 personnalités nationales, 6 associations, 8 partis et 3 compétences nationales, a-t-on appris dans un communiqué de la présidence de la République, rendu public hier. Ces consultations se poursuivront, la semaine prochaine, avec 20 rencontres rassemblant 30 interlocuteurs. Cela étant écrit, les consultations ayant eu lieu à cet égard, se sont surtout axées autour des mandats présidentiels, l’attribution des postes de responsabilité et la nécessité d’éviter les erreurs du passé. Ainsi, le président du Parti Républicain Progressiste (PRP), Idriss Khoudir, a insisté sur «la nécessité de répartir les fonctions à la tête de l’Etat, selon les compétences, pour assurer le bon fonctionnement des affaires de la cité afin de garantir l’épanouissement du citoyen». Pour sa part, la présidente du Mouvement de la Jeunesse Démocratique (MJD), Chalabia Mahdjoubi, a plaidé pour la création d’un Conseil présidentiel, dont le président aura la charge de seconder le chef de l’Etat dans ses fonctions. Elle a proposé également de changer l’appellation de Premier ministre pour la remplacer par celle du président du Conseil des ministres, avec de « larges » prérogatives. Mme Chalabia a aussi proposé de confier au Haut Conseil Islamique la mission d’émettre des fetwas, ainsi que la mise en place d’une Haute Cour Constitutionnelle. La présidente du MJD a également préconisé un mandat présidentiel d’une durée de cinq ans, renouvelable une seule fois. De son côté le président du Mouvement National pour la Nature et le Développement (MNND), Abderrahmane Akif, a indiqué avoir mené avec M. Ouyahia, un débat « constructif » sur la révision de la Constitution, ajoutant que sa formation politique avait remis une série de propositions à ce sujet. El Hachemi Sahnouni, reçu en sa qualité de personnalité nationale, a préconisé la contribution de « tout le monde pour corriger les erreurs du passé », en vue de l’édification d’un pays « prospère ». Il a ajouté qu’il était « impératif » d’éviter à l’Algérie « le climat de discorde » prévalant dans les pays voisins, notamment en Syrie, en Libye et en Irak, relevant dans ce cadre que l’Algérie possédait tous les moyens et les potentialités nécessaires être un pays « fort, paisible et prospère ».
S.A.H.
