La maison d’un vieux couple, Nna Ouzna et Da Belkacem Toukal, s’est effondrée depuis les intempéries de 2012, alors ils occupa la maison mitoyenne de leur cousine avant qu’elle subit le même sort durant les intempéries du mois d’avril dernier, puis ils seront logés, sous une tente installée par la Protection civile des Ouadhias, dans la nuit du 4 avril 2014, dans leur village à Ait Abdelkrim à quelques mètres de leur demeure emportée par les eaux de pluie. Lors de notre visite sur les lieux, on a constaté que les deux vieux âgés de 78 et 82 ans, vivent dans des conditions insupportables. En effet, il était presque midi et c’était impossible de rester à l’intérieur de la tente. La chaleur frôlait les 40° et ni hygiène, ni moyens adéquats pour une vie décente. Da Belkacem, invalide à 100%, souffrant de l’arthrose, ne peut se déplacer qu’à l’aide de sa femme, Na Ouzna. Elle aussi, Moudjahida de la première heure, document à la main, a été blessée à maintes reprises au maquis. « Voilà il y a encore des séquelles que la guerre m’a laissée comme souvenirs », lancera-t-elle les larmes aux yeux. Na Ouzna nous a fait savoir qu’elle a fait toutes les démarches nécessaires auprès de l’APC et la daïra des Ouadhias en 2012 afin d’obtenir un logement et une promesse lui a été faite, mais elle n’a rien vu venir. « Ils m’ont trahi ! Les logements ont été attribués sans m’avoir offert un, pourtant j’ai servi le pays et j’ai beaucoup donné pour que l’Algérie soit libre aujourd’hui et son peuple vit dignement, mais malheureusement ce n’est pas mon cas ! » dira-t-elle. Et d’ajouter : « J’ai frappé à toutes les portes, en vain! En 2012, l’APC et la daïra ont été interpellés mais ces responsables n’ont pas jugé utile d’intervenir. Après deux ans, ils disent que les démarches nécessaires ont été faites, mais il faut dire que le mal est déjà fait. Laisser un vieux couple dans la rue est un manque de considération et un laisser aller de la part des responsables locaux. Contacté par nos soins, le maire, Akir Youcef, dira que le problème a eu lieu avant son arrivée à la tête de l’APC et qu’une demande a été faite en vue de libérer les deux logements squattés. « Nous avons transmis un courrier à la daïra quant aux deux logements laissés en cas de catastrophe naturelle qui sont squattés », dira le maire. Et d’ajouter : « L’APC n’a pas les moyens ou les prorogatives d’entreprendre d’autres démarches pour récupérer ces deux logements. » Il convient de dire qu’en plus des aléas du climat, il y a aussi le mois de carême qui s’approche et avec ces conditions déplorables, cette famille ne pourra jamais y résister ! D’où la nécessité d’intervenir en urgence et trouver un moyen pour reloger ce vieux couple.
A. G.