Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est engagé, hier, à Alger, à concrétiser les recommandations des assises nationales de la santé, dans la prochaine loi sur la santé.
«Les recommandations de ces assises constitueront la base sur laquelle s’appuiera le gouvernement dans l’élaboration d’une nouvelle loi, qui définira les grandes lignes du système national de santé pour les années à venir, et encadrera ses activités et ses modes de gestion afin d’assurer aux citoyens une couverture sanitaire et des services publics au niveau des standards internationaux en la matière », a affirmé M. Sellal, lors de son intervention à l’occasion de l’ouverture des assises nationale de la santé qui a eu lieu au Palais des nations. Selon le Premier ministre, la problématique de la santé n’est pas une question de moyens financiers, mais plutôt d’organisation et de planning. « La révision de la loi sur la santé ne suffit pas si on ne change pas les mentalités et les visions, et on n’améliore pas la qualité du service et l’organisation », plaidera-t-il. Dans ce sillage, celui-ci a souligné également, que la réforme et le développent du secteur de la Santé passe obligatoirement par deux éléments essentiels. Il s’agit de la nécessité de mettre le malade au cœur de la conception du système national de prévention et de soins, et accorder toute son importance à la ressource humaine, médicale, paramédicale et gestionnaire, car, indiquera-t-il, « c’est eux qui seront appelés à concrétiser, sur le terrain, notre vision future de la santé. » Il a également mis l’accent sur l’humanisation de l’action sanitaire qui a besoin d’un grand travail, notamment l’amélioration du service et le travail de proximité. Selon lui, la garantie de la santé publique est la première voie vers la justice sociale. Le Premier ministre n’a pas manqué de mettre en exergue la nécessité de changer le regard sur le secteur privé de la Santé. « Il doit dorénavant être considéré comme un partenaire du système national de santé. Il faut être à l’écoute de ceux qui activent et les associer dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de santé », a-t-il précisé. De son côté le ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, Mohamed Boudiaf, a estimé que ces assises nationales de santé permettront de tracer une méthode réelle qui « mène vers l’éradication définitive des problèmes du secteur. » A retenir que le Premier ministre a fait état de deux centres de cancer qui seront ouvert, prochainement, à Sétif et Batna.
Samira Saïdj

