La daïra de Maâtkas, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, s’apprête à vivre une semaine culturelle et artisanale exceptionnelle, à partir d’aujourd’hui.
En effet la 5ème édition du Festival local de la poterie de Maâtkas se tiendra, du 19 au 24 juin courant, au CFPA sis au chef lieu communal. Les organisateurs ont prévu plein d’activités qui s’étaleront sur toute une semaine. Plus de 120 exposants, en majorité des artisans potiers, sont attendus. Il est aussi question de bijoux, de robes Kabyles et de plusieurs autres métiers artisanaux. De même que d’autres activités, comme l’agriculture, l’oléiculture, l’apiculture et la cuniculture, se joindront aux exposants pour enrichir l’exposition. Il est à rappeler qu’une vingtaine de wilayas seront représentées, notamment Ghardaïa, Tamanrasset, Biskra, Alger, Boumerdès, Bouira et Béjaia. Des communications sur la thématique ont aussi été prévues par les organisateurs. Le samedi 21 juin, M. Bourdouz et Mme Galleze parleront de la poterie de Sidi Semiane (wilaya de Tipaza) et des croyances populaires. Une autre conférence animée par MM. Rebai et Brahimi, portera sur les motifs et les symboles berbères. Il y aura également de l’animation artistique, avec des chanteurs locaux. Djaffar Ait Menguellet et Mehdi Mezeghrane sont programmés pour animer un gala artistique à la placette de la mairie le 23juin à partir de 18 heures. De même que des spectacles de magie, de clown et de comédie, sont programmés pour égayer les enfants. La cérémonie de clôture est prévue pour le mardi 24 juin, avec des remises de cadeaux et des diplômes de participation. Signalons que la poterie à Maâtkas est en déclin, surtout avec la disparition des vieilles potières. Après 11 éditions des fêtes nationales de la poterie et 4 festivals d’organisés, Maâtkas ne dispose toujours pas de maison de l’artisanat, ni de musée, de fabrique et encore moins d’un marché de poterie. Tout le monde s’accorde à dire que pour pérenniser ce métier, il convient de l’accompagner avec la réalisation d’infrastructures où les artisans, encore en vie, pourraient rentabiliser leur savoir et surtout le transmettre aux futures générations. L’artisanat est un secteur qui pourrait atténuer le chômage dans la région, à défaut de l’endiguer, pour peu que l’on mette les infrastructures et les mécanismes nécessaires.
Hocine T.

