Droits civils et conciliation nationale au menu des propositions

Partager

Poursuivant ses consultations avec les partis politiques, les personnalités et les compétences nationales ainsi que les organisations syndicales et de la société civile, le ministre d’Etat, Directeur de cabinet à la présidence de la République a reçu, jeudi dernier, l’universitaire Walid Lagoun, le professeur de droit public à l’université d’Alger, Souad Ghaouti, l’ancien chef de gouvernement ISmail Hamdani, et l’ancien membre du HCA Ali Haroun, qui lui ont fait part, chacun de son côté de leurs avis et suggestions relatifs au projet de révision de la loi fondamentale. Walid Lagoun a proposé a cet égard, la mise en place de « mécanismes essentiels garantissant le respect de la Constitution ». Il a, par ailleurs, soutenu « la consolidation du rôle du Conseil constitutionnel, notamment l’élargissement de sa composante et la garantie de son autonomie ». Comme il a dit avoir évoqué avec son interlocuteur, « les questions relatives à l’organisation des pouvoirs et le renforcement de la représentativité du Parlement, ainsi que la consolidation de son rôle dans le contrôle. L’organisation des relations entre le Parlement et le gouvernement, et l’attribution rationnelle des prérogatives au sein du gouvernement, figurent, également, parmi les sujets abordés lors de cette entrevue. Quant au professeur de droit public, Souad Ghaouti, elle a plaidé pour sa part, la constitutionnalisation du « droit de pétition, qui existe actuellement dans la loi relative à la commune ». Elle a déclaré en outre, avoir également évoqué la révision de tout ce qui a trait aux droits et aux libertés du citoyen, la « promotion de la décentralisation » et les « collectivités territoriales », ajoutant que les questions politiques ont été également abordées comme le « rééquilibrage » entre les pouvoirs et la « consolidation » du rôle du Conseil constitutionnel. Mme Ghaouti a indiqué qu’un document, comportant un ensemble de propositions sur la révision de la Constitution d’étudiants en post-graduation à la Faculté de droit de Ben Aknoun, a été remis à M. Ouyahia.  De son côté l’ancien chef du gouvernement Smaïl Hamdani, à l’issue de sa rencontre avec M. Ouyahia, a déclaré à la presse : « J’ai abordé  des questions relatives à la promotion de la femme, la justice, l’Etat de droit, et j’ai fait part d’une nouvelle vision concernant le pouvoir », a-t-il souligné ajoutant avoir proposé ses points de vue sur la question de « l’équilibre entre les pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) », mais aussi sur la « nature du régime ».  

Ali Haroun, ex-membre du HCA, reçu lui aussi dans ce contexte, s’est refusé à toute déclaration.  Reçus, mercredi dernier, les représentants des organisations patronales ont, surtout, prôné selon eux,  que « l’égalité de traitement, sur le plan économique, des entreprises nationales, publiques et privées, doit être consacrée dans la Constitution pour renforcer la complémentarité des deux secteurs », cela permettra de développer davantage le partenariat économique public privé d’une part, et avec les opérateurs étrangers, d’autre part.  Quant à Madani Mezrag, reçu lui aussi, mercredi, il a proposé « la révision des lois sur les partis politiques, pour permettre de choisir les élites à même de représenter le peuple algérien. 

Il a, d’autre part, préconisé la  révision de la loi électorale dans le but, a-t-il précisé de « barrer la routes aux opportunistes et aux incompétents, qui postulent à des postes de hauts responsables au sein de l’Etat ». Et d’émettre le souhait de « promouvoir » la réconciliation nationale qu’il a qualifiée de « béton armé » qui raffermit les rangs des Algériens. « J’ai fait des propositions allant dans le sens de promouvoir la réconciliation nationale, afin de clore ce dossier de manière définitive et tourner la page « 

                     

  S.A.H.

Partager