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L'eau en proie à la gabegie

A l’arrivée de la saison estivale, l’eau potable devient une denrée rare dans la commune de Tazmalt, et la demande augmente de manière sensible, ce qui crée un déséquilibre dans l’alimentation des foyers. 

Ainsi, les ménages se voient contraints de mettre la main à la poche pour combler le manque en achetant des citernes d’eau au prix fort. Néanmoins, cette pénurie d’eau potable qui touche la municipalité de Tazmalt, à chaque saison estivale, à cause de la baisse du niveau des eaux souterraines de l’oued Sahel d’où elle est pompée l’eau de l’AEP, est aggravée par le comportement négatif de certains habitants, qui ne consomment pas de façon rationnelle, et selon les besoins réels, cette denrée. En effet, l’eau de l’AEP est gaspillée dans des usages superflus, qui ne lui sont pas destinée. L’eau des robinets est utilisée dans les différents lavages (sol, véhicules, trottoirs,…) et dans l’irrigation des cultures, alors qu’elle est rare et ne devrait être utilisée que pour les besoins domestiques. C’est dans ce sens que l’APC de Tazmalt a placardé un avis à la population de la commune, dans lequel elle l’invite à ne pas gaspiller l’eau des robinets et à l’utiliser « d’une façon rationnelle et équitable (…) et de respecter les droits (à l’eau, ndlr) des autres abonnés. »  Dans le même avis, l’APC menace de sévir contre les fraudeurs, notamment les personnes qui effectuent des piquages illicites sur le réseau AEP. « Tout branchement non conforme entraînera la coupure de l’installation, et en l’absence d’un compteur, l’abonné est soumis au paiement forfaitaire de 60 m3/ trimestre, équivalent à 1 645 DA », lit-on encore dans ledit avis. Il est vrai que les branchements illicites dans le réseau de l’AEP occasionnent des pertes incommensurables, en eau et en argent, à la municipalité qui devrait se transformer en « sentinelle » afin de débusquer ces fraudeurs.

Syphax Y.

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