Les accidents de la circulation toujours en hausse

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Les journées portes ouvertes, organisées à la maison de la culture par la gendarmerie nationale de la wilaya de Bouira, ont pris fin avant-hier.

L’essentiel des activités de ce corps fondé le 23 août 1962 par le colonel Ahmed Benchérif a été mis en exergue : Les bilans des accidents de la route des trois dernières années, de la lutte contre les crimes organisés, (stupéfiants et drogues, vols à main armée), contre l’immigration clandestine. Les trois journées ont surtout permis de montrer combien ce corps de l’armés a progressé sur la voie de la professionnalisation et de la modernisation dans le cadre des missions qui lui sont dévolues. Les visiteurs ont eu l’occasion de connaître les différents moyens et techniques d’intervention en cas d’émeutes. Un gendarme et un sous-officier ont fourni des  renseignements sur l’usage du casque, des gans, des protège tibias, du bouclier, de la matraque, du gilet, du fusil lance grenades lacrymogènes à un ou six coups. Les différents systèmes de communications sont exposés. Concernant le renouvellement ou le renforcement des effectifs, un tableau montrait l’engouement des jeunes, garçons et filles, qui veulent s’intégrer à ce corps militaire. En 2011, la gendarmerie, par le biais d’un concours, a recruté 9 officiers, 190 sous-officiers et 281 auxiliaires. L’année suivante a connu une baisse significative du recrutement. Seuls 286 nouveaux gendarmes ont été recrutés. L’année 2013, c’est le nombre des auxiliaires qui a été revu à la hausse, avec 230 recrutés.  En dépit des moyens mis à sa disposition, les entraînements durs, la tâche du gendarme, la sécurité des citoyens et de leurs biens, devient de plus en plus difficile. Par exemple, sur les routes, où la situation parait très préoccupante, la présence de la gendarmerie est sollicitée en permanence, soit pour des constats, soit pour rappeler les automobilistes à plus de prudence. Les statistiques présentées sur un tableau illustrent parfaitement cet état de fait. Sur les trois dernières années, le nombre d’accidents enregistrés sont respectivement de 653, 848, 751. Celui des morts est de 153 (pour 2011 et 2012) et 141, en 2013. Celui des blessés est de 1443, 1673, 1551. Le fait que la gendarmerie s’équipe d’une cellule technique faisant entrer les mathématiques, nous expliquait un sous-officier, dans les calculs des probabilités ayant conduit au drame et tenter de changer la donne, ne semble pas avoir eu beaucoup d’effet sur le cours des événements. La route continue son terrible jeu de massacre. Quant au souci imposé par la sauvegarde des institutions de l’Etat confrontées aux crimes organisés, là encore, les choses ne se présentent pas sous un jour favorable. En effet, même si les moyens matériels et humains accordés pour l’accomplissement d’une telle tâche paraissent colossaux, les auteurs des crimes disposent, eux aussi, leurs propres moyens qui rendent leur neutralisation de plus en plus difficile.

L’implication citoyenne dans la lutte contre la drogue

La mobilisation citoyenne contre la consommation et la commercialisation de la drogue est la condition sine qua non pour mettre un terme à ce phénomène, source de tous les maux sociaux. D’après des officiers et sous-officiers, avec lesquels nous avons pris attache, la drogue est devenue le fléau des fléaux. C’est elle qui pousse les jeunes à la débauche et aux autres vices. Agir de manière à en tarir les sources, voilà le principal objectif de la lutte contre le crime organisé. Mais cela ne pourra se concrétiser que si tout le monde s’y met. Pour un autre sous-officier, la société est menacée dans sa cohésion et son fondement. Selon lui, le père fume, le fils fume, la fille fume et tout cela au su de tous. Un avis partagé par un officier qui a déclaré que la situation est devenue très inquiétante, tant la consommation et la commercialisation des stupéfiants connaissent toujours de l’ampleur. D’après notre source, pas moins de trois kilos de drogue ont été saisis, il y a une dizaine de jours, à Haïzer, et des quantités ne dépassant pas les 800 grammes ont été trouvées chez des jeunes à Aïn Bessem et à Sour El Ghozlane. Les cinq chiens dressés par la gendarmerie pour pister les fugitifs, détecter les bombes, lors des ratissages, sont également employés pour découvrir la drogue cachée dans des véhicules  ou ailleurs.  Enfin, dernière curiosité pour les visiteurs : la police scientifique a présenté de différents moyens pour aider les enquêtes à progresser, grâce aux indices recueillis sur les lieux du crime ou du vol : poudre noire ou blanche pour faire apparaître par contraste les empreintes, moulage des traces de pas laissées sur place par les criminels ou les voleurs. Bref, tout une panoplie de techniques au service de l’enquête pour arrêter les criminels.          

Aziz Bey

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