L’alliance conclue entre les élus du FFS et du FLN pour former la majorité au sein de l’APC de Souk Oufella, au lendemain des élections locales du 29 novembre 2012, a volé en éclats, présageant un blocage dans la gestion des affaires de cette collectivité de plus de 15 000 âmes.
Le choix des deux élus FLN de se retirer de cette alliance politique contractée avec les 06 élus FFS est motivé selon Nabil Tareb, vice-président FLN de l’APC, par «l’élévation du maire en autocrate autoproclamé qui s’adonne à une gestion aventureuse, fragilisant la cohésion de la majorité risquant la déstabilisation de l’assemblée et compromettant sérieusement le développement de notre commune».
La goutte qui a fait déborder le vase et précipité le clash entre ces deux formations politiques est la dernière sortie publique du maire FFS, qui a accusé les élus FLN d’être derrière le blocage d’un projet inscrit au profit de la localité de Ayaten. «Dans son discours, lors d’un show prétendument nommé bilan semestriel, devant une assistance triée sur le volet, le P/APC a franchi le Rubicon par le mensonge et l’anathème en nous accusant d’avoir bloqué un imaginaire projet de mur de soutènement destiné au cimentière du village Ayaten», dénonce la kasma de Souk Oufella, dans une déclaration rendue publique à cet effet. Selon la version de l’adjoint au maire FLN, «ledit projet, inscrit il y a neuf ans, a été soumis à délibération pour une régularisation d’un reliquat de 323997,74 DA sur un montant de 404 000, 00 DA. Toutefois, le contrôleur financier a rejeté la dépense portant délibération du 13/10/2013 pour le motif que le programme n°R/08/2013 ne figure pas sur l’état des reliquats».
Pire, l’élu FLN va plus loin en dénonçant certaines irrégularités dans la gestion du P/APC. «Lorsque le maire avait demandé le changement de l’intitulé du projet, pour transformer ce reliquat en l’achat de matériel informatique et de bureau, nous avons pressenti un vice de forme et avons demandé des explications. Mais, devant son refus de les fournir, nous avons voté contre cette acquisition. Où en est le projet du mur, objet de tant de manipulation ?», s’interroge la kasma du FLN, dans sa déclaration parvenue à notre rédaction.
Par ailleurs, les élus FLN à l’APC de Souk Oufella exigent du P/APC «le renouvellement et la répartition des commissions permanentes, et l’ouverture d’un dialogue, sincère et transparent, sans aucune exclusion et dans le respect de tout un chacun». Joint au téléphone pour avoir sa réaction sur les accusations portées à son encontre, le maire de Souk Oufella a rejeté en bloc les dires de ses anciens alliés. «M’accuser d’être un autocrate autoproclamé est vexant. D’ailleurs, ça n’existe pas. J’ai été élu à trois reprises par la population. Cela fait 25 ans que je fais de la politique», a réagi d’emblée l’édile de Souk Oufella, avant d’enchaîner : «Que chacun assume ses responsabilités. En tout les cas, moi j’assume parfaitement ce que je fait».
Boualem Slimani

