La formation professionnelle dans la commune d’Ighil Ali connaît des fortunes diverses. S’il existe un centre de formation pour jeunes filles qui est une annexe rattachée au CFPA d’Akbou, qui fonctionne cahin-caha et où elles sont dispensées quelques formations seulement, en revanche le centre mixte de formation professionnelle, qui devait être érigé au lieudit Ath Messellem, tarde à voir le jour. En effet, nonobstant le fait qu’un terrain lui a été affecté par l’APC, ledit CFPA n’a pas encore vu poser sa première pierre. Ce projet promettant pour les jeunes de la municipalité d’Ighil Ali est perçu comme une délivrance par les habitants de la localité en ce sens que pour suivre une formation, les jeunes sont obligés d’aller le faire à Akbou, à 30 kms, ou à Tazmalt située à 18 kms avec tous les frais que cela leurs occasionnent, comme le transport, la restauration et autres. Cela engendre une frustration de plus aux stagiaires, lesquels déplorent le fait qu’ils ne disposent pas dans leur localité qui est, en plus, chef-lieu de daïra, d’un CFPA digne de ce nom. « Cela me coûte les yeux de la tête de suivre mon stage de comptabilité au CFPA d’Akbou. Le transport, la restauration et autres frais sont des charges supplémentaires. Alors que si on avait notre centre ici (à Ighil Ali, ndlr) j’aurais rogné sur toutes ces dépenses !» regrette ce jeune de 20 ans, qui effectue son stage à Akbou. Et d’ajouter : «J’espère que la DFP de Béjaïa puisse engager la procédure de réalisation du CFPA qui devait être implanté à Ath Messellem, à la périphérie du chef-lieu communal.»
Y. S.