Le chanteur Abdelkader Bouhi n’est plus

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Le célèbre chanteur kabyle Abdelkader Bouhi s’est éteint, avant-hier, à 19 h, à son domicile familial, à l’âge de 56 ans, des suites d’une longue maladie.

Sorti depuis 48 heures d’une hospitalisation d’une semaine au CHU de Béjaïa, suite à une dégradation subite de son état de santé Bouhi a rendu son dernier souffle, chez lui, sur son lit, entouré des membres de sa famille et de ses amis intimes, a-t-on appris, hier, de l’un de ses proches. Né en 1958 à Béjaïa, Bouhi connut le succès dans les années 80, avec des titres comme « Andalatt, andalatt » et « Bgayet a tamurt-iw ». Dans ses chansons, oscillant entre chaâbi et variété Bouhi mettait en évidence tout ce qu’incarne la ville de Béjaïa : Il y aborde sa langue, la beauté de ses paysages, la beauté de ses femmes et sa spécificité culturelle. Surnommé le ‘’Rossignol’’ par ses amis artistes, Bouhi est particulièrement connu pour l’utilisation du parler bougiote dans la composition de ses poèmes. « Nous connaissons les langues de tout le monde mais personne n’essaye de connaître la nôtre. C’est pourquoi, je tiens à chanter purement et simplement dans la variante kabyle de la ville de Bgayet », avait-t-il déclaré dans une interview. Un ultime hommage a été rendu à l’artiste, hier, à la maison de la culture de Béjaïa, devant une foule composée essentiellement de la famille artistique, de ses amis et des responsables de la culture. D’ailleurs, la maison de la culture s’apprêtait à lui rendre hommage lors du festival de la chanson kabyle prévu du 09 au 14 août prochain. Mais la mort est venue trop tôt ravir l’âme de l’artiste. Notons que Bouhi avait marié son fils, la semaine précédant son hospitalisation. Une grande foule a accompagné hier, l’artiste à sa dernière demeure, au cimetière Sidi Ahmed.

Boualem Slimani

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