Le FFS accepte de dialoguer avec Ouyahia

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Fortement déterminé le premier secrétaire a déclaré que le FFS n’acceptera en aucun cas la politique du fait accompli. Le retrait de ses élus ne sera que conditionné. M. Laskri, en soulignant l’attachement de son parti aux principes démocratiques, a, dans ce sens, déclaré que le FFS est favorable à amorcer un dialogue avec le chef du gouvernement à condition qu’il soit « serein et constructif ». Pour que cela se déroule dans la transparence, le parti d’Ait Ahmed exige de son vis-à-vis, si dialogue il y aura, une batterie de modalités. De prime abord, le FFS demande pour que, l’ordre du jour, le lieu et la date de la rencontre soient arrêtés d’un commun accord. Comme il impose la présence de la presse au débat et également la diffusion de ce dernier en direct à la télévision. M. Laskri souhaite également l’élargissement « de cette consultation aux acteurs sociaux représentatifs et engagés aux côtés de la population ». Faute de quoi, le FFS maintiendra la pression et « les élus du FFS continueront de siéger dans les localités ». Mais que fera-t-il au cas où le gouvernement fera recours à la dissolution des assemblées locales par décret présidentiel ? Une éventualité fort probante. Rappelons que le secrétaire général du FLN, M. Belkhadem avait confirmé l’information la semaine passée au cours d’une conférence de presse. Sur ce, M. Karim Tabou, chargé de l’information au sein dudit parti, n’a pas mâché ses mots en réfutant catégoriquement cette option, qu’il qualifie « d’illégale, de hors la loi et d’aberration ». « C’est un coup de force contre le FFS et contre toute la population. Car s’il y a dissolution c’est celle de la politique. Et par conséquent, l’acte de vote sera discrédité », fulmina ce dernier avant d’ajouter que « dans ce cas de figure, le FFS va démontrer une fois de plus l’incapacité des autorités à respecter les lois qu’ils ont euxmêmes promulguées ». Haussant le ton, Karim Tabou atteste que toute dérive de la situation sera incombée au pouvoir. « Ce dernier aura à assumer les conséquence de son action », menace l’orateur, sans omettre de souligner dans la foulée, que « le FFS continuera son combat dans un cadre pacifique ». Voulant dévoiler la conception du FFS quant à cette question politique, M. Laskri, n’est pas allé de main morte pour dénoncer les tenants et les aboutissants de « la volonté du gouvernement de régler la crise de la Kabylie ». A ce sujet, il a explicitement déclaré : « Le gouvernement a provoqué cette crise de la Kabylie pour détourner l’opinion publique pour qu’il puisse dilapider les richesses du pays ». Tout comme le parti des travailleurs, le représentant du FFS rejette catégoriquement la loi sur les hydrocarbures telle qu’elle est soumise aux deux chambres parlementaires. Cette loi constitue à ses yeux « une vraie bombe à retardement ». C’est pourquoi, il a plaidé pour l’organisation d’un référendum sur cette controverse loi. Le FFS demande également « une expertise nationale et internationale sur nos richesses en hydrocarbures » A la question de savoir si le FFS compte participer aux élections locales partielles prévues dans la région de Kabylie dans les jours à venir, M. Laskri a tenu à maintenir le suspense en déclarant : « Vous le saurez au moment opportun ». Toutefois, il a fait savoir qu’une réunion va regrouper, incessamment, toutes les structures du parti pour trancher sur la question. Voulant justifier la participation de son parti aux élections locales de 2002, Ali Laskri a souligné que « l’action du FFS était purement politique, nous avons voulu éviter la marginalisation de la région, qui risquait un chaos total, comme nous avons ambitionné de ramener la cohésion nationale », conclut l’animateur de la conférence.

Wassila Ould Hamouda

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