Le prix du poulet flambe

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à quelques jours du début du mois de Ramadhan, c’est toute la mercuriale qui flambe, mais c’est surtout le poulet et les viandes qui le sont plus. De 200 DA pour le vif il y a quelques jours, le prix du kilo de poulet passe à 260 DA. Une augmentation très importante aux yeux des consommateurs qui craignent que son prix atteigne celui de l’an dernier, où il a été cédé à pas moins de 300 DA voire même à 350 DA le kilo. « C’est une période où l’on consomme beaucoup de viande blanche, car la viande rouge est inaccessible pour les bourses moyennes. Et puis, il faut dire que la demande dépasse largement l’offre. Il y a plus de consommateurs qu’en période normale. Même les éleveurs ont réduit leur élevage parce que les aliments de bétail leur reviennent cher », nous dira ce détaillant qui affirme ne pas tirer grand chose de cette activité. Pour le consommateur, il ne s’agit là que de pure spéculation. « Comment se fait-il qu’en l’espace de deux jours, tous les prix sont alignés ? Deux cents soixante dix dinars est le prix affiché par tous les revendeurs. Je crois qu’il est temps que l’Etat ouvre une boucherie au moins par commune pour réguler ce prix comme ce fut le cas pour les légumes secs et la semoule avec la relance de l’ex ERIAD », estimera ce consommateur. Du côté des vendeurs de volailles dites vidées, le prix est de 380 DA. Quant aux viandes rouges, elles sont affichées entre 1 200 et 1 500 DA le kilo, selon la demande avec ou sans os. En tout cas, le citoyen ressent déjà la saignée avant même l’arrivée de Ramadhan. Même les œufs ont subi une hausse. Le plateau est déjà à trois cents dinars. Il a subi une hausse de cinquante dinars. Du côté des fruits et légumes, il n’y a aucune stabilité. Entre le prix affiché le jour et celui du lendemain, il y a toujours un écart parfois exorbitant. C’est dire que le consommateur ne sait plus à quel saint se vouer. La tomate entre 60 et 90 DA, la courgette à 60 DA, le poivron entre 80 et 120 DA, la salade entre 60 et 90 DA… Alors que les fruits ne sont pas en reste. La pastèque à 40 DA le kilo, le melon entre 80 et 100 DA le kilo, l’orange entre 120 et 160 DA. Et la liste est longue. « Avec un billet de deux cents dinars, on ne peut remplir le panier qu’à moitié », ironisera ce client devant un marchand de fruits et légumes au marché du centre-ville. Encore un autre Ramadhan qui brûlera les petites bourses.

A. O.

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