La grande confirmation est à l’actif des Kabyles de la JSK bien sûr. Les Jaune et Vert métamorphosés par la grâce d’un Chay qui a osé remettre en cause l’ordre établi jusque-là, se sont agréablement transcandés pour s’adjuger la palme de l’équipe la plus studieuse de cette première partie de l’exercice.En Kabylie, on s’en réjouit beaucoup, presque doublement même. Car à se fier à la composante du onze, auteur de la performance, presque totalement rajeuni, on a tendance à se dire que le plus beau est à venir.En effet, l’avenir est aujourd’hui moins appréhendé avec les démonstrations des cousins Meftah, Harkat, Douicher, Hemani, Douicher, Hamlaoui, Belhadj et consorts. Finalement, l’équipe a bien surmonté les départs de Zaffour, Belkaïd et la mise en réserve des Driouche, Habri, Endzenga, Raho… Si tout ce beau monde s’était retiré à l’intersaison passée, on aurai sans doute vite crié à la faillite du club. Finalement, Chay a démontré le contraire. Le Français aura même osé jusqu’au bout en faisant garer même Yacef à son tour. Il reste capable encore de surprendre. Il est même sur le point de passer pour un imprévisible coach.Il a l’air de ne jamais compter sur un élément, un nom en particulier pour composer son échiquier. Ça lui donne une certaine singularité, du respect et partant une rigueur pour ne pas dire force. Du coup, les joueurs se sont retrouvés dans le rôle duquel, ils auraient dû toujours se contenter : jouer, exécuter les consignes de la meilleure manière, à laquelle chacun peut parvenir en usant chacun de son talent individuel. Et c’est ce qui fera la différence entre eux. C’est aussi simple que cela. Pour l’heure, les choses ont l’air de bien se passer en classe kabyle. Mais il ne faut pas croire que cette sérénité règne gratuitement, car si des noms de renom acceptent leur statut de réservistes de luxe, c’est qu’ils jouissent justement de ce luxe de ne pas avoir à se soucier du reste. Et pour ce, une équipe dirigeante aussi contestée soit-elle, est bien là et veille au grain. C’est peut-être malheureux de le dire mais un président de club en Algérie ne vaut que par le poids de sa poche. Hannachi ne vous dira jamais que les siennes sont pleines mais loin s’en faut puisque la JSK a toujours les moyens de sa politique. Ce qui n’est peut-être pas le cas des autres directions des autres clubs. A l’image du MCO, qui s’est retrouvé au fond de la 16e place, ou encore du MCA qui a peut-être visé au-delà de la portée qu’il pouvait se permettre, en terme d’objectif et par conséquent de moyens à consentir. Chez le doyen, la montée a été rapide, et la chute a été brutale. On est vraiment loin de l’euphorie du départ, et le doute a cédé le pas à la crise intensifiée par la déroute d’avant-hier en Coupe arabe. Les surprises réjouissantes, ce sont les fans du PAC et de l’ASO Chlef qui sont en train de les savourer.Hydra à la troisième place, prétend en force, du moins pour le moment à une participation africaine, et Chlef est carrément dauphin. Forcément ça se fête. Pour eux, pourvu que ça dure. Le chemin reste encore long et sans doute le dernier mot reviendra à celui qui aura le souffle long. En attendant le MCO reste loin de la JSK comme l’est Oran de la Kabylie.
Djaffar C.