Tout comme les autres municipalités rurales, celle de M’kira enregistre un grand manque en matière de désenclavement des villages. Dans cet ordre d’idées, d’importantes opérations ont été retenues dans les Plans communaux de développement. Ainsi, des consultations sont lancées en direction des entreprises afin de concrétiser trois importants projets : Il s’agit de l’ouverture d’une piste allant du chef-lieu Tighilt Bougueni à Tamaânant sur une distance de trois mille mètres linéaires, de l’aménagement de la piste d’Izianène et de l’ouverture et l’aménagement de la piste Tafargalt et Ath Tantaste sur une distance de mille cents mètres linéaires. « Ce sont des opérations qui revêtent une grande importance. Ces villages sont entièrement enclavés. Nous espérons que ces projets seront lancés incessamment », nous confiera une source proche de l’APC. Et de poursuivre: « Les démarches administratives sont lancées, mais tout d’abord, il faudra retenir les entreprises. » Du côté des villageois, c’est le soulagement. « C’est un projet qui a été tant attendu. Cette route nous permettra d’éviter de passer par Imaândène. Nous allons gagner au moins trois kilomètres pour rejoindre le chef-lieu », dira avec joie cet habitant de Tamaânant. Mais celle qui soulagera le plus les villageois, est, peut être, celle qui ira vers Ath Tantaste, ce village presque déserté par ses occupants. Eu égard à ce manque, nombreux parmi eux ont préféré s’installer dans d’autres endroits de la commune, notamment dans la plaine (la basse M’kira). « Bien que notre village soit enclavé nous sommes toujours fixés ici. C’est la terre de nos ancêtres et nous n’avons pas où aller. Je suis très content d’entendre qu’une piste est finalement programmée pour notre village », dira de son côté un autre riverain. Il est attendu dans cette commune que l’entreprise réalisatrice du réseau d’assainissement au chef-lieu clôturera son opération dans les meilleurs délais pour laisser place au bitumage. « Vraiment, c’est un calvaire auquel nous faisons face quotidiennement, notamment les jours de marché (lundi et mercredi). En plus du stationnement anarchique, de la poussière arrive jusque dans nos assiettes », fulminera ce résident de la rue Colonel Ali Mellah.
Amar Ouramdane