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Délocalisation prochaine vers Boukhalfa

« Les stations intermédiaires de Oued Aïssi, Edimco et Anar Amellal vont être délocalisées, incessamment, vers la station de Boukhalfa qui sera mise en service prochainement », nous a déclaré hier, Mme Terki, directrice des transports de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui nous a reçus dans son bureau. 

«La station de Boukhalfa est, actuellement, à près de 95% du taux de réalisation et devrait être mise en service incessamment », dira-t-elle sans avancé de datte précise de son ouverture. La date de célébration du 5 juillet n’étant éventuellement pas écartée. Cette station devrait accueillir les transporteurs précédemment délocalisés vers des stations intermédiaires provisoires. C’est le cas, soulignera Mme. Terki, « de la station de l’Edimco, pour les voyageurs en prévenance de Sidi Naâmane, Draa Ben Khedda, Tirmitine, Tadmaït, Attouche, Tigzirt, Iflissen et Mizrana entre autres. » Les transporteurs de voyageurs de Boghni qui occupent le bas du pont du CW147 à Annar Ammella, au sud de la ville des Genêts, sont aussi concernés par cette délocalisation. La troisième station devant être accueillie par la nouvelle structure est celle de Oued Aïssi. Ainsi, après avoir vécu une situation « provisoire » qui a fini par s’étaler sur trois ans, les transporteurs ayant subi le calvaire du port sec de Oued Aïssi seront touchés par la délocalisation vers la nouvelle station de Boukhalfa. Le système restera, quand à lui, le même avec des navettes assurées par des trolleys pour rallier le chef-lieu de Tizi-Ouzou. Selon les déclarations de la directrice du secteur des transports, c’est dans le souci de prendre en considération les doléances des transporteurs, des voyageurs, mais aussi celui de remettre le terrain à sa vocation première, qui est celle d’un port sec, qu’intervient cette délocalisation. D’autant plus, ajoutera-t-elle, « qu’ils ont été transférés vers Oued Aïssi à titre provisoire ». Ainsi, explique-t-elle, « la précarité de la station a engendré une insécurité des lieux, menaçant le bien être des voyageurs mais aussi des transporteurs eux même ». La directrice a expliqué que cette décision de délocalisation a eu lieu après des sortis sur le terrain et des réunions avec les délégués des transporteurs de la station de Oued Aïssi, qui était, d’ailleurs, attendu, hier, pour une ultime réunion. Les délégués ont soulevé également le problème d’insécurité et de précarité de l’endroit qui n’offre aucune commodité. M. Terki souligne, par ailleurs, l’implication du wali, M. Abdelkader Bouazgui, pour trouver un terrain devant recevoir la station mais aussi sa mise en service. « Nous nous sommes réunis, hier (mardi ndlr), pour finaliser les préparatifs du déplacement afin de permettre à la SNTF de récupérer son site », dira-t-elle. Il est à noter qu’initialement, un projet de station proprement dite, a été annoncé à Oued Aïssi pour abriter les transporteurs du port sec bien avant l’annonce de la création de la station de Boukhalfa. La décision de délocalisation sera-t-elle bien accueillie par le principal concerné à savoir le voyageur ? On tentant de répondre à la question, il s’avère que c’est une chose peu probable. En effet, ayant questionné certains voyageurs, on saura qu’en plus des transporteurs qui appréhendent le trajet supplémentaire, le citoyen se sent « lésé ». C’est du mois ce que nous ont confirmé les voyageurs interrogés. Un d’entre eux qui passe par la station de Oued Aïssi pour venir de Larbaâ Nath Irathen vers Tizi-Ouzou, craint une éventuelle augmentation des tarifs qui n’est, d’ailleurs, pas à exclure avec le trajet supplémentaire requis vers Boukhalfa. Sauf si on baisse le tarif des trolleys qui est actuellement de 20 da. Un autre citoyen, habitant la région de Mekla, se plaint de la perte de temps sur la route en disant : « Rallier la nouvelle station, sise à l’entrée ouest du chef-lieu, n’est pas chose aisée pour moi qui vient de la région est du chef-lieu. » Interrogé un autre citoyen de Tizi Rached faisant, quotidiennement, la navette vers la ville des Genêts où il occupe un poste dans une administration, déplore cette décision. « C’est la même chose ! À chaque fois on nous sort un nouveau plan, et le citoyen est toujours le dindon de la farce. Au lieu d’améliorer les conditions du transport, ils ne font que les empirer», dira-t-il. Et d’ajouter : « On essaye de solutionner un problème en créant un autre encore plus pire. » Certainement, cette fois encore, les répercussions se feront sur l’usager, et ce, sur tous les niveaux : sur le plan financier, moral, mais aussi une perte de temps supplémentaire.  

Tassadit. Ch.

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