Revoilà la pénurie d’eau !

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Avant-hier, se sont les résidants du quartier Mokadem et les riverains de l’axe lycée Abane Ramdane qui ont été privés d’eau pour la deuxième semaine consécutive. Les abonnés de l’ADE se plaignent de ce problème qui se répète à chaque mois de carême et qui s’aggrave durant toute la saison estivale. Au nord de la ville, se sont le lotissement Salhi et le village Redjaouna qui souffrent, depuis une semaine, d’une pénurie d’eau potable. Les réclamations des citoyens auprès de cette entreprise n’ont abouti à rien, si ce n’est à avoir droit à une heure de lâcher d’eau dans la nuit d’avant-hier, sans pour autant bénéficier à tous les foyers du lotissement et du village. Les localités montagneuses de la wilaya sont également dans un désarroi intenable. Il s’agit notamment des villages des communes de Draâ-El-Mizan, Boghni, Yakouren et Bouzeguène, pour ne citer que ceux-là qui font face à une pénurie chronique en eau potable, des suites à de graves perturbations dans la distribution. Si l’ADE justifie cette situation par «la vétusté des réseaux de distribution» et les fuites d’eau qu’ils occasionnent, les abonnés ne semblent pas convaincus de cette «excuse qui revient à chaque période des grandes chaleurs.» «Pourquoi ne vivons pas une telle situation en hiver ? Pourtant, durant cette saison, l’eau arrive via les mêmes canalisations et avec un débit impressionnant ! N’y a-t-il pas une incompétence à vouloir masquer par l’absence du matériel, du personnel et accuser assez souvent les canalisations d’être vétustes», déplore Saïd, un abonné à l’ADE dans la région de Bouzguène, qui est pris de rage à chacune de ses réclamations auprès de l’ADE qui, selon lui, «au lieu de remédier à ce problème, les préposés nous promettent des choses qu’ils ne font jamais.» Le 13 juin passé les élus de l’APW de Tizi-Ouzou n’ont pas manqué de charger cette entreprise pour sa gestion de la distribution de l’eau, alors que la ressource hydrique «a atteint un taux de mobilisation de plus de 80%». Les élus qui ont également relevé de «graves insuffisances» dans les moyens humains et matériels de l’entreprise, n’ont pas caché leur courroux quand à cette situation qui perdure.

M.A.T

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