La société d’exploitation agricole, qui est entrée en partenariat avec le ministère de l’Agriculteur, depuis août 2013, vient de lancer sa première campagne de moisson battage au niveau de l’ex-ferme pilote.
Le rendement de cette campagne est catastrophique. Il ne dépasse pas les 03 quintaux à l’hectare, alors que la moyenne était de 25 à 30 quintaux à l’hectare, avec en plus un calibre des plus faible du blé que l’investisseur a eu du mal à écouler, apprend-on du gérant de la ferme, M. Idriguen Hamid, avec qui nous avons pris attache, samedi dernier. Notre interlocuteur a affirmé que la campagne moisson battage, lancée il y a 10 jours, sur les 160 ha ensemencés, touche à sa fin. Il table sur un rendement global n’excéderait guère 300 quintaux, l’un des plus faible taux enregistré depuis les dix derniers années. Quant à la paille, le rendement a atteint à peine les 3 000 bottes. Un rendement insuffisant pour les éleveurs de la région d’où l’obligation de procéder à un rationnement sévère du quota cédé pour chaque éleveur. Rappelons que l’investisseur a affronté depuis son arrivée, plusieurs contraintes, telles que l’énergique protestation des chômeurs de la région qui ont monté au créneau car ce partenaire ramène la main d’œuvre hors région. D’ailleurs, il a dû vider la base de vie où il était installé à proximité du siège de la ferme, sous la pression des chômeurs locaux. L’autre contrainte est surgie du côté de Vouaklane quand il a voulu ériger un mur de clôture pour protéger ses terres. Les riverains se sont opposés à la réalisation de cet ouvrage et ont même exigé à ce que soit effectuée la distraction d’une assiette de terrain qui recevra l’antenne administrative. Du côté de Raffour des citoyens ont procédé à la destruction pure et simple du mur d’enceinte réalisé sur une longueur d’environ 500m en une seule nuit. Il n’en demeure pas moins que la contrainte majeure, à l’origine de la sous-exploitation de la ferme et son faible rendement, est la confiscation de son principal forage d’irrigation le E51 par l’APC de M’Chedallah qui l’a utilisé pour alimenter plusieurs localités en eau potable avant de le céder à celle d’Ath Mansour après l’arrivée du réseau d’AEP du captage d’el Aïnser Averkane, dans la commune de M’Chedallah. La dernière chance pour sauver cette ferme de 180 hectares de terre, hautement fertile, est d’accélérer les travaux du projet de réalisation du canal d’irrigation, à partir du barrage Tilesdit de Bechloul, destiné à l’irrigation des légendaires plaines d’Oughazi de la vallée du sahel, d’autant plus que le contrat de partenariat entre l’investisseur et le ministère de l’Agriculture a été signé suite à l’élaboration d’une fiche technique qui comporte un ensemble de projets à réaliser dans un délais de cinq ans sans quoi ledit contrat d’exploitation d’une durée de 42 ans risque d’être résilié.
Oulaid Soualah