Amiante et compagnie, une urgence

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Six-centt-trente tonnes d’amiante ont été ces dernières années détruites par la COFAL entreprise algéro-française, particulièrement au niveau de la Coupole à Alger. S’ajoutant à d’autres informations relatives à la gestion des déchets, et au contrôle des résidus de pesticides, cette importante donnée a été communiqué avant-hier lors d’un séminaire organisé par l’association écologique locale (AEB) à la maison de la culture Rachid-Mimouni de Boumerdès.S’étalant sur deux jours, cette rencontre scientifique, s’articule autour d’un principal thème, à savoir “l’urgence de la gestion des déchets”.Représentant la partie française de l’organisation COFAL, M. N. Planty a donné dans cette optique des précisions sur les méthodes de destruction de l’amiante, au niveau des bâtisses construites avant le début des années 80.Ici comme en France, on utilise des moyens appropriés pour enlever le taux d’amiante décelé, dans les panneaux en dur et autres cloisons-conçues comme isoloirs dans les plans de construction. À l’aide de diapositives, le même conférencier explique que l’amiante est une roche-naturelle qui est utilisée, après transformation, dans l’isolation et la protection du feu.Non visible à l’œil nu, cette substance est cancérigène dès qu’elle se délite après une période de 50 ans au maximum. Et en dépit de l’interdiction de l’utilisation de cette matière — suite à une large mobilisation des associations écologiques et scientifiques — certaines entreprises y compris en Occident n’ont point cessé de l’extraire et de la commercialiser, s’est-on offusqué lors de la rencontre.Composée de trois entreprises dont deux algériennes — Tores et SOGENET — La Cofal intervient aussi dans la destruction des huiles d’ascarelles provenant des transformateurs électriques usés par le temps. Ces huiles polluent, elles aussi dangereusement l’environnement, a-t-on relevé. Prenant la parole, le chef du projet de la CNAT, en l’occurrence M. Ouadhi, dressera, lui, aussi un diagnostic en matière d’amiante, en précisant que les textes interdisant son utilisation et sa commercialisation ont été promulguées en Algérie au mois d’avril 1999. “Tous les matériaux à base d’amiante provoquent le cancer, s’ils sont inhalés”, a-t-il expliqué.Tout en expliquant que l’Algérie a ratifié les conventions internationales dans le domaine de la réglementation de l’utilisation des pesticides et le contrôle sanitaire des aliments, les représentants des ministères du commerce et de l’agriculture ont insisté, eux sur la nécessité de respecter les normes internationales en matière de gestion des déchets.L’emploi inconsidéré des pesticides peut polluer les plantations ou provoquer chez les insectes ravageurs — qu’on veut détruire — une résistance aux produits chimiques. 20 à 30% de la production agricole sont infectés par des produits chimiques, suite à un recours exagéré, sans respect des normes requises, à des pesticides a relevé M. Zitouni, ex-DG de l’INVP.D’autres importantes communications portant sur la pollution par les déchets ménagers, l’économie et l’environnement, déchet industriels et boues résiduelles devaient être traitées ce mercredi.

Salim Haddou

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