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Dégradation tous azimuts au chef-lieu

Le chef-lieu de la daïra de Bir Ghbalou, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Bouira, se trouve dans un piteux état depuis plusieurs années déjà.

Selon les riverains que nous avions interrogé cette dégradation est due aux travaux de raccordement au réseau du gaz naturel et ceux du passage de la conduite d’AEP, dont les chantiers n’ont pas daigné remettre les lieux en état. En effet, la circulation dans la ville de Bir Ghbalou est devenue un casse-tête permanent, tant pour les piétons que pour les automobilistes. Tous les trottoirs sont défoncés et il est difficile d’y circuler à pied. Aucun quartier du centre-ville n’est épargné par cette dégradation. Par endroits, les nids de poules contraignent les passants à marcher sur la chaussée avec tous les désagréments que cela engendre à la circulation automobile. Mais l’axe le plus négligé depuis des décennies, est celui qui va de la mosquée du centre-ville vers la cité des 100 logements. Sur ce tronçon, plusieurs habitations, des commerces et une école primaire sont implantés. En plus de cela, il est fréquenté par des centaines d’élèves et des milliers de riverains contraints de sautiller pour éviter les trous et la boue. Les trottoirs sont non seulement impraticables, mais également occupés par des marchands qui étalent leurs marchandises à certains endroits. «La plupart des ruelles sont dans un état déplorable. Si certaines ont été déjà bitumées, d’autres demeurent toujours à l’état de pistes. L’aménagement est devenu un sacré rêve pour nous», se désole Mohamed, un habitant du centre-ville. Et d’enchaîner : «Les trottoirs sont quasi-inexistants. Les artères menant vers le centre de soins, le CEM, la poste et l’école primaire sont caillouteuses au point où même les piétons éprouvent des difficultés à y circuler. Les espaces extérieurs aux blocs d’habitation, réalisés il y a près d’une décennie, ne sont toujours pas viabilisés. Le cadre de vie est vraiment dégradé à Bir Ghbalou !» Les 100 locaux commerciaux, réalisés dans le cadre du programme présidentiel, sont toujours abandonnés et ils sont transformés en un lieu de débauche, selon les riverains. Ce triste décor est aggravé par les gourbis qui occupent une grande surface du bas-côté du centre-ville et qui tardent à être démolis malgré le relogement de ceux qui y habitent. En somme, rien ne démontre qu’on est dans un chef-lieu de daïra.

O. K.

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